Des tranchées de l’est ukrainien aux champs du nord de la France. Selon nos informations, un militant d’extrême droite français du GUD parti cet hiver combattre, sous uniforme ukrainien, l’invasion russe aux côtés, notamment, d’autres néonazis hexagonaux, est de retour en France et se ressource sur un tracteur quelque part dans le Nord-Pas-de-Calais. Parenthèse de tourisme de la guerre ou simple pause avant de repartir se battre ? Dans ce dernier cas, selon les spécialistes interrogés par Libération, il ne serait pas le premier.

«Un des objectifs de ce genre d’allers-retours est de faire parler de la cause dans la mouvance, de travailler à ce que d’autres militants d’extrême droite suivent l’exemple», estime Adrien Nonjon, chercheur associé à la George Washington University, enseignant à l’Inalco, à Sorbonne Université ainsi qu’à Sciences-Po et auteur de l’ouvrage le Régiment Azov, un nationalisme ukrainien en guerre (Editions du Cerf, 2023) qui suit de près l’implication de la mouvance dans le conflit ukrainien. «Un cas qui illustre