Ancien lieu de vie transformé en atelier d’artistes, le Lavoir de la cité-jardin, dans le quartier de la Contrie, à Nantes (Loire-Atlantique), s’éveille grâce à l’action de jeunes talents regroupés en un collectif nommé Hyper Terrier. Héritier d’une histoire ouvrière locale, où des lavandières officiaient encore au siècle dernier, le lieu redevient un espace collectif d’activité et de production.

Ainsi, jusqu’au dimanche 13 juillet, une exposition collective s’y tient, visible du mercredi au dimanche après-midi (sauf le vendredi), avec un  ensemble de formes et de présences (in) humaines, s’effleurant et glissant comme le savon mousseux sur une ligne humide : chaleur, labeur, buée et suée, murmures et clameurs, symbiose d’eau et de feu ». Ces éléments composent cette offre protéiforme mêlant dessin, sculpture de céramique, installation de métal et vidéo numérique.

Ce projet, soutenu par le dispositif municipal Clap, permet autant la réhabilitation de cette ancienne cité ouvrière située dans l’ouest nantais, que sa mue en un espace de diffusion des créations des talents locaux, formés à l’école des beaux-arts de Nantes.

Cendre, eau, cheveux, argile, coton

Eugénie Faurie présente des céramiques enfumées sur place, puis  pimpées  de cheveux et fourrure, qui revêtent soudain une esthétique plus populaire, parlant au grand public.

Le binôme Justine Cypres et Joachim Gazeaun propose une fontaine archaïque évoquant la légende des Lavandières de nuit, qui lavaient des linges ensanglantés et utilisaient la cendre pour les blanchir, matériau dont s’empare le duo pour rendre hommage à ces laborieuses. Morgane Fontaine, quant à elle, propose d’ errer dans les formes infra-ordinaires qui sillonnent les lavoirs  par le biais de dessins au graphite sur papier de coton. Lila Crnogorac et Targui Le Boubennec inventent un instant poétique empreint de romance queer avec une œuvre intitulée J’peux te poser une question ?

Jusqu’à dimanche 13 juillet, au 9, rue de la Chevasnerie à Nantes, entrée libre.