Si presque tous les secteurs de l’économie sont touchés par la déroute des marchés déclenchée par la guerre commerciale de Donald Trump, l’industrie américaine du pétrole de schiste s’estime particulièrement lésée. Parce qu’elle a fait des Etats-Unis, en quinze ans, le premier producteur mondial de brut, diminuant les coûts de l’énergie pour entreprises et consommateurs, enrichi le pays à grands coups d’exportations de gaz et de produits pétrochimiques, et permis à Washington de renforcer encore son pouvoir sur la scène géopolitique. Mais aussi, parce qu’elle a généreusement contribué à la campagne électorale du président américain, qui a brigué un second mandat avec un programme très favorable aux combustibles fossiles, affichant sa volonté d’asseoir la «domination énergétique» du pays en ressassant un vieux mantra républ