L‘association Iroise Ukraine rappelle les critiques internationales qui ont déjà conduit à son retrait de plusieurs festivals et à la suppression de son catalogue par son distributeur. Les manifestants mettent en avant les positions jugées pro-Poutine ou prosoviétiques de l’artiste, notamment un tweet niant les millions de morts sous Staline (supprimé depuis) et des publications sur Instagram ou X (anciennement Twitter) la montrant avec une effigie de Poutine ou affichant des messages comme « Ne sous estimez jamais un russki ». Selon l’association, ces publications et son refus de condamner clairement l’agression russe sont des actes politiques en soi.
L‘association Iroise Ukraine rappelle les critiques internationales qui ont déjà conduit à son retrait de plusieurs festivals et à la suppression de son catalogue par son distributeur. (EPA)« Un message dangereusement neutre »
« Inviter Nina Kraviz, comme tout artiste russe n’ayant pas clairement pris position, dans un grand festival français envoie un message dangereusement neutre face à une guerre en cours qui fait toujours des milliers de morts », affirme Iroise Ukraine. L‘ association soutient qu’accueillir une artiste évitant toute prise de position sur les crimes de guerre revient à banaliser cette violence et à offrir « une tribune à une forme de complaisance face à l’impérialisme russe ». Du côté des Vieilles Charrues, le directeur de l’association, Jérôme Tréhorel, s’était déjà exprimé en nos colonnes, le 21 mai, à ce sujet, affirmant comprendre « la profonde douleur, l’indignation et l’inquiétude que peuvent susciter, à juste titre, les implications culturelles du conflit en Ukraine » et rappelant l’attachement de son association « aux valeurs de paix, de solidarité et de justice ». À l’époque, le festival avait aussi précisé qu’il n’était pas question d’annuler ce concert.