Selon la fondation, le Hamas, ainsi que d’autres milices palestiniennes armées, «préposent» des troupes et du matériel à proximité des centres de distribution pour les perturber.
Si un fragile cessez-le-feu tient entre Israël et l’Iran, les combats se poursuivent dans la bande de Gaza. Les ordres d’évacuation, surtout du Nord, se succèdent afin d’en protéger la population civile et mieux distribuer l’aide humanitaire. Le Hamas, un mouvement terroriste à l’origine d’un rezzou antisémite le 7 Octobre, a mis à prix les têtes d’Américains chargés de la sécurité de la distribution. Celle-ci est assurée par la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), soutenue par les gouvernements américains et israéliens mais décriée par d’autres ONG en raison de ces liens. «Le Hamas a mis à prix les têtes de notre personnel de sécurité américain et des travailleurs humanitaires palestiniens, offrant des récompenses en espèces à quiconque les blesse ou les tue», a-t-elle assuré par communiqué, relayé par le quotidien israélien conservateur Jérusalem Post .
Douze humanitaires, recrutés parmi les Gazaouis, ont été assassinés et d’autres torturés, selon le GHF. «Nos forces de sécurité américaines – parmi les vétérans les plus distingués et les plus décorés du pays – sont sur le terrain pour protéger la population. Et notre personnel local, qui assure le bon déroulement de ces opérations, a déjà payé le prix fort : douze personnes ont été assassinées, d’autres torturées, et de nouvelles menaces apparaissent chaque jour», s’alarme-t-elle. Selon la fondation, le Hamas, ainsi que d’autres milices palestiniennes armées, «préposent» des troupes et du matériel à proximité des centres de distribution pour les perturber. Elle avait solennellement appelé l’ONU à condamner ces actions la semaine dernière.
Israël avait interrompu les livraisons d’aide humanitaire le 2 mars 2025 afin d’accroître la pression envers le Hamas, accusé de la détourner. Des stocks avaient constitué pour environ six mois, avant cet arrêt, avait justifié Tsahal. Ce blocus a été levé le 19 mai, après plusieurs condamnations internationales autour d’une «famine volontaire». Mais l’aide est désormais distribuée en partie par la GHF dans des sites sécurisés par des sociétés militaires privées américaines. La première distribution, le 25 mai, a viré au chaos. Une partie de l’aide a été pillée. Depuis, plusieurs massacres ont eu lieu au cours de ces distributions. Les populations se ruant vers les centres, et l’armée israélienne, submergée, peine à établir l’ordre.
Les appels au cessez-le-feu se sont multipliés depuis la fin des échanges de tirs entre Israël et l’Iran. Donald Trump lui-même a assuré vendredi qu’une trêve pourrait intervenir «dès la semaine prochaine». Benyamin Netanyahou, qui doit se rendre à la Maison-Blanche le 7 juillet, a évoqué des «opportunités» pour la libération des otages après «la victoire contre l’Iran». Israël a déjà conclu deux trêves avec les groupes terroristes afin de permettre la libération d’otages kidnappés le 7-Octobre en échange de libération de prisonniers de droit commun. Deux fois, elles ont été brisées et les combats ont repris. Le retour des otages est l’une des conditions demandée par l’État hébreu pour mettre fin aux combats.