“Cette histoire risque de devenir une nouvelle épreuve que les relations russo-azerbaïdjanaises pourraient ne pas surmonter”, prévient la chaîne indépendante russe Dojd. Depuis le crash d’un avion Azerbaijan Airlines à destination de la Russie, très probablement abattu par la défense antiaérienne russe le 25 décembre dernier, causant la mort de 38 passagers dont la plupart azerbaïdjanais, les tensions n’ont cessé de croître entre Moscou et Bakou. Les explications tardives du Kremlin et l’absence d’enquête transparente ont cristallisé un ressentiment longtemps contenu.

La goutte d’eau a peut-être été l’opération policière russe à Ekaterinbourg du 27 juin dernier, qui a abouti à l’interpellation d’une cinquantaine de ressortissants azerbaïdjanais, suspectés d’implication dans une série d’assassinats remontant à 2001. Lors de l’intervention, deux citoyens russes d’origine azerbaïdjanaise, les frères Safarov, ont été tués dans des circonstances que Bakou qualifie de “tortures ayant conduit à une mort violente”.

Selon les résultats d’autopsie rendus publics par les autorités azerbaïdjanaises et relayés par le média en ligne azerbaïdjanais 1news.az, les corps portaient de multiples hématomes, fractures, blessures à la tête, au torse, aux jambes. Des résultats qui contredisent ouvertem