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L’Europe reste la destination privilégiée des exportations
américaines de GNL
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Le ralentissement de la croissance économique en Asie
continue
de peser sur la demande
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Les États-Unis ont augmenté leurs exportations vers
l’Amérique
latine
(Ajoute l’Afrique du Sud comme destination pour le GNL
américain au paragraphe 13, et les accords susceptibles
d’accroître la production de GNL américain au paragraphe 14)
par Curtis Williams
Les exportations américaines
de gaz naturel liquéfié ont chuté en juin à leur deuxième niveau
mensuel le plus bas de l’année, les travaux de maintenance dans
certaines des plus grandes installations d’exportation du pays
ayant réduit la production, selon les données préliminaires de
la société financière LSEG.
Les États-Unis , premier exportateur mondial de GNL
, ont vendu 8,4 millions de tonnes métriques de gaz super
réfrigéré au cours du mois, contre 8,9 MT en mai et bien en deçà
du record de 9,3 MT enregistré en avril, selon les données de
LSEG.
La réduction des exportations de GNL est principalement due à
la maintenance saisonnière, notamment à l’installation Sabine
Pass de Cheniere en Louisiane (4,5 milliards de pieds cubes par
jour) et à l’usine Corpus Christi au Texas (2,4 milliards
de pieds cubes par jour) .
L’usine de Cameron LNG en Louisiane, d’une capacité de 2,0
milliards de pieds cubes par jour, a également fait l’objet
d’une maintenance, et l’usine de Freeport LNG au Texas, d’une
capacité de 2,1 milliards de pieds cubes par jour, a connu des
arrêts de production non planifiés, selon les données de LSEG.
Les travaux de maintenance à Sabine Pass et Cameron LNG
semblaient avoir pris fin au cours de la dernière semaine de
juin, les usines produisant presque à pleine capacité, selon les
données de LSEG.
L’EUROPE DOMINE LES ACHATS
Le ralentissement de la croissance économique en Asie en raison
des guerres commerciales en cours avec les États-Unis continue
d’avoir un impact sur la demande de GNL, avec une baisse
collective de 16 MT dans les importations au cours de la
première moitié de l’année par rapport aux mêmes mois en 2024,
selon les données de Reuters.
En juin, les prix du gaz ont été légèrement plus élevés en Asie
qu’en Europe , le prix de référence asiatique Japan Korea
Marker JKMc1 étant passé de 11,83 dollars en mai à 12,90
dollars par mmBtu. En comparaison, le benchmark européen Title
Transfer Facility TRNLTTFMc1 aux Pays-Bas est passé de 11,68
dollars en mai à 12,38 dollars par mmBtu en juin.
Même avec un léger arbitrage en faveur des exportations
asiatiques, les producteurs américains ont exporté 5,53 MT ou 66
% de leur GNL vers l’Europe en juin, en dessous des 6,05 MT ou
68 % qui sont allés vers l’Europe en mai, selon les données de
LSEG.
Les exportations vers l’Asie sont restées relativement faibles,
avec 1,56 Mt (19 %) vendues à cette partie du monde en juin,
contre 1,88 Mt (21 %) en mai, selon les données de LSEG.
Le train 1 de l’usine LNG Canada, d’une capacité de 14 mtpa,
exportera sa première cargaison le dernier jour de juin et
devrait concurrencer favorablement les exportations américaines
de GNL en provenance de la côte du Golfe du Mexique en raison de
son temps de navigation plus court vers l’Asie.
LES ÉTATS-UNIS EXPORTENT PLUS DE GNL PRÈS DE CHEZ EUX
Avec un temps plus froid dans certains pays d’Amérique du Sud
et des problèmes pour obtenir suffisamment de gaz domestique en
Argentine, les États-Unis ont augmenté leurs exportations vers
l’Amérique latine avec 0,81 MT, soit 10 % de toutes les
cargaisons à destination de la région. Ce chiffre est à comparer
aux 0,66 Mt, soit un peu plus de 7 % en mai, selon les données
de LSEG.
À elle seule, l’Argentine a acheté 340 000 tonnes de GNL en
juin, les États-Unis fournissant un tiers de cette quantité, et
Trinité-et-Tobago 230 000 tonnes, selon les données de LSEG.
Les exportateurs américains de GNL ont continué à faire preuve
de polyvalence, avec des exportations vers l’Égypte et l’
Afrique du Sud en juin, selon les données de LSEG.
En juin, un certain nombre d’accords ont été annoncés entre des
promoteurs américains de GNL et des acheteurs asiatiques, ce qui
pourrait se traduire par une augmentation de la quantité de GNL
quittant les ports américains au cours des cinq prochaines
années, et par le maintien de la position du pays en tant que
premier exportateur mondial de GNL.