DÉCRYPTAGE – L’Allemagne et la France s’opposent sur la manière de répondre à la guerre commerciale de Donald Trump ou sur le Mercosur. Paris va-t-il devoir plier sur ces dossiers ?
Face à Washington, sur le dossier commercial, Paris prône depuis des semaines la fermeté. Las, Friedrich Merz, qui craint pour son industrie automobile, ne l’entend pas de cette oreille, et il semble bien avoir obtenu gain de cause auprès de ses partenaires. L’épisode vient donner du grain à moudre à une opinion répandue à Paris : la France serait incapable de défendre ses intérêts en Europe. Sur l’autel du vieux rêve unitaire auraient été au fil des ans sacrifiées l’indépendance énergétique du pays, son industrie, son agriculture…, entend-on fréquemment dans les cercles dirigeants.
Bruxelles responsable de tous les renoncements français ? La ficelle semble grossière. « À Bruxelles, la France a souvent des scrupules à défendre ses intérêts, contrairement à nos partenaires européens ; elle ressemble à la contrebasse au milieu d’un orchestre qui arrêterait de jouer pour qu’on entende la flûte, confirme pourtant le député européen PPE (LR) François-Xavier Bellamy. Cela s’explique…
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