La Direction générale de l’Aviation civile a demandé ce mardi aux compagnies aériennes de renoncer à un quart de leurs vols au départ où à l’arrivée des grands aéroports parisiens jeudi, au premier jour d’une grève de contrôleurs aériens.

À l’orée des vacances scolaires d’été, ce mouvement social déclenché par les deuxième et troisième syndicats d’aiguilleurs du ciel affectera particulièrement les aéroports du sud de la France, la DGAC annonçant une réduction de moitié des programmes de vol à Nice, le troisième aéroport français, ainsi qu’à Bastia et Calvi, en Corse.

L’administration, qui cherche à mettre en adéquation le nombre de contrôleurs à leurs postes et les vols à gérer afin d’éviter des perturbations supplémentaires, a en outre réclamé des annulations pour 30% des vols au départ et à l’arrivée de Lyon, Marseille, Montpellier, Ajaccio et Figari, a-t-elle ajouté dans un communiqué.

Un « sous-effectif structurel »

Outre les liaisons aux aéroports de Paris-Charles-de-Gaulle et Orly, les deux premiers du pays, la DGAC a exigé des transporteurs qu’ils renoncent au quart de leurs vols à Beauvais, plateforme « low-cost » où sont notamment basés des appareils de la compagnie irlandaise Ryanair. « En dépit de ces mesures préventives, des perturbations et des retards importants sont à prévoir sur l’ensemble des aéroports français », a prévenu l’administration.

L’organisation syndicale, qui a rassemblé 17% des voix aux dernières élections professionnelles, a estimé que l’administration n’avait formulé « aucune réponse aux alertes transmises pourtant depuis des semaines », et cité parmi ses griefs un « sous-effectif structurel », des « projets techniques en échec » et un « management toxique ».

« La DGAC reconnaît les difficultés liées à la situation de sous-effectif chronique, qui affectent la qualité du service rendu aux compagnies aériennes. C’est précisément pour y remédier qu’elle défend un plan de recrutement ambitieux, inscrit dans une stratégie pluriannuelle, afin de garantir un service performant et sécurisé », avait fait valoir l’administration la semaine dernière.