Devant la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) du 9e arrondissement de Marseille, une cinquantaine de professionnels de santé ont manifesté contre la réforme du gouvernement qui prévoit de plafonner les remises sur les médicaments génériques entre 20 et 25 %, contre 40 % auparavant. Cette coupe budgétaire représenterait en moyenne 600 millions d’euros au niveau national, soit 30 000 euros par officine.
« C’est un couteau planté dans le dos de toutes les petites pharmacies », déplore Laurine Lecaillet, secrétaire générale du Syndicat des pharmaciens des Bouches-du-Rhône, dénonçant une réforme qui pourrait entraîner la fermeture de 800 pharmacies en France et la suppression d’environ un employé par officine de quartier. « Il y a plein d’autres manières de faire des économies, mais on était le petit mouton facile à tondre rapidement », s’exclame-t-elle.
« L’État veut faire des économies quelles que soient les conséquences », accuse Stéphane Pichon, président de l’Ordre des pharmaciens Paca-Corse. « Il y aura plus d’attente et moins de moyens pour les patients, avec des ruptures en pagaille« , dénonce également sa collègue. Face à cette situation, les professionnels menacent de muscler le mouvement : « Aujourd’hui, c’est le prologue d’une action, si demain on doit durcir le ton, on le fera par des fermetures », menace Stéphane Pichon.