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Rédaction Rennes

Publié le

1 juil. 2025 à 12h53

Assurer la rotation des places pour les commerçants et habitants, lutter contre les voitures « ventouses », faire en sorte de favoriser l’équité entre les usagers : c’est en ces termes que la Ville de Rennes a décidé de renforcer le contrôle de places de stationnements payants dans la capitale bretonne.

En 2024, 1 778 027 places ont été contrôlées et 1 244 160 véhicules ont été scannés par les voitures LAPI (pour Lecture automatique des plaques d’immatriculation).

Plus de contrôles

Pour rappel, la Ville de Rennes a fait le choix, au 1ᵉʳ janvier 2024, de remplacer les contrôles jusque-là effectués par les agents municipaux de surveillance de voie publique (ASVP) par SPL Citédia Métropole, via le contrôle des voitures LAPI, pour un contrat d’une durée de cinq ans.

Ce changement d’organisation a été motivé par l’évolution des missions ASVP, ceux-ci ayant intégré la Brigade anti-incivilités (BAI) nouvellement créée. Il a également été guidé par la nécessité d’adapter les moyens de surveillance de stationnement du fait de l’extension progressive du périmètre payant.

Ville de Rennes

En effet, depuis le 16 juin, le périmètre du stationnement payant a été étendu sur les secteurs de Maurepas, Sainte-Thérèse, Mauconseil, Madeleine. Une prochaine extension est prévue en octobre 2025 (Saint-Martin, Tanneurs et Antrain).

Au total, Rennes enregistre + 10 % de stationnements payants en 2023 et + 10 % de stationnements payants en 2024.

Le nombre d’amendes en hausse

Concrètement, les véhicules LAPI permettent d’effectuer un « pré-contrôle » des véhicules de stationnement dans les zones payantes et, « en cas d’absence ou d’insuffisance de paiement, et après consultation des images et des vérifications des informations remontées par le système, un agent de contrôle émet un forfait de post-stationnement (FPS) » – en d’autres termes, une amende.

Le FPS est transmis à l’Agence nationale de traitement automatisé des infractions (ANTAI), chargé d’établir l’avis de paiement et de le notifier au destinataire.

Selon la Ville de Rennes, en raison du renforcement des contrôles :

  • le nombre de FPS enregistre + 60 % entre 2023 et 2024 ;
  • dans le même temps, le taux de contestation de FPS a également augmenté : il est de 4,9 % en 2024 contre 2,8 % en 2023 ;
  • le taux de fraude, a, quant à lui, nettement descendu : de 30 à 35 % en 2023, il s’établit à 12,6 % en 2024. Le taux de fraude aux autorisations spéciales (droit à la gratuité de stationnement pour les PMR titulaires CMI-S, Carte mobilité inclusion, par exemple) s’établit à 3,6 %.

Effectuer un recours

Pour contester une amende, les particuliers doivent déposer un RAPO, c’est-à-dire un Recours administratif préalable obligatoire. En 2024, 4 516 RAPO ont été acceptés, 2 532 ont été rejetés et 567 ont été jugés irrecevables, indique la Ville de Rennes, « principalement pour non-respect des délais du stationnement payant ».

En cas de rejet ou d’irrecevabilité du RAPO, les usagers peuvent déposer un recours devant le tribunal du stationnement payant (TSP) (ex-Commission du contentieux du stationnement payant CCSP).

9 millions d’euros

Comme le précise la Ville de Rennes, les recettes engendrées par les paiements immédiats (horodateurs ou via l’application Flowbird…) sont en augmentation : elles étaient de 4,5 millions d’euros en 2023, elles sont de 5,2 millions en 2024.

Les recettes des FPS sont également en augmentation puisque l’on passe de 2,4 millions en 2023 à 3,8 millions en 2024.

Ces chiffres sont à mettre en balance avec les dépenses que suscitent les contrôles sur les voiries :

  • 1 479 314,58 euros (TTC) pour les prestations de contrôle assurées par Citédia Métropole ;
  • 283 086,67 euros (TTC) pour les prestations de gestion des recours assurées par Citédia Métropole ; soit un total de 1 762 401, 25 euros (TTC).
  • 285 479,37 euros (TTC) pour les prestations réalisées par l’ANTAI (traitement, impression, et mise sous pli des avis de paiement des FPS initiaux et rectificatifs, sans oublier les frais d’affranchissement) ;
  • « d’autres dépenses variables », ajoute la Ville de Rennes, comprenant les ressources humaines de la collectivité, le renouvellement et la maintenance des horodateurs ou encore la gestion des prestations des horodateurs.

Ces recettes de FPS sont « majoritairement affectées au budget de Rennes Métropole afin de financer les projets mobilité », ajoute la Ville.

« Le bilan financier reste stable », conclut la Ville de Rennes, « car les charges ont augmenté dans les mêmes proportions que les recettes. »

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