l’essentiel
Polli Kaminski ferme sa galerie pk gallery, lieu d’expression artistique locale pendant trois ans et demi. Une page se tourne pour l’artiste.

Fin d’une aventure culturelle à Lectoure : Polli Kaminski, installée dans la cité gersoise depuis vingt-cinq ans, a fermé définitivement sa galerie d’art, pk gallery, qui aura marqué la vie artistique locale pendant trois ans et demi.

Polli Kaminski découvre sa passion pour la photographie en arrivant à Lectoure. Ses premières expositions à l’office de tourisme en 2001 (découpages et collages photographiques, puis ses clichés d’enfants dans les rues d’Istanbul et ses « brumes de Lectoure ») rencontrent un succès immédiat auprès du public.

Le déclic vient de l’acquisition d’une maison avec une pièce libre au rez-de-chaussée. Polli Kaminski évoque l’idée d’y exposer ses photos, deux amis artistes l’encouragent immédiatement. Elle se lance corps et âme dans ce projet.

L’inauguration, il y a trois ans et demi, avec les installations de Joachim van Den Hurk et les aquarelles à l’encre de Chine de Catherine Moro, dépasse toutes les espérances : 150 personnes se pressent pour le premier vernissage. « Mon but était d’offrir aux Lectourois des sujets autour desquels ils pouvaient se rencontrer, parler d’art, découvrir des artistes », explique celle qui se définit comme une « galeriste autodidacte, guidée uniquement par son goût et son sens de l’espace ».

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Un laboratoire artistique

Au fil de 26 expositions, Polli Kaminski a voulu « couvrir autant de disciplines que possible », même celles qui ne sont « pas dans l’air du temps ». Photographie expérimentale, installations, textile, aquarelle…

Sa galerie est devenue un laboratoire artistique ouvert à toutes les expressions.
Polli Kaminski ressent aujourd’hui le besoin de se recentrer sur l’essentiel. « L’année passée, je me suis rendu compte que c’était devenu un peu trop pour moi », confie-t-elle. Le moment est venu de se concentrer sur ses propres projets artistiques et d’aller vers ses priorités.

Reconnaissante envers « les artistes qui sont venus exposer » et « les gens qui sont venus, même sans acheter », elle tire un bilan très positif de cette aventure humaine et artistique.