Sa maladie est venue bouleverser la vie de sa famille. « Elle était très brillante, parmi les meilleures élèves . Elle était mature. Elle était indépendante. Elle avait déjà un emploi. Elle réussissait à merveille, et puis les choses ont mal tourné… », raconte Toni Shepherd, la mère de Beth, citée par Manchester Evening News.

Un jour, sans que rien n’est annoncé cela, sa fille commence à adopter un comportement erratique et se livre à des accès de violence. L’adolescente est incapable d’identifier les membres de sa propre famille. Au quotidien, elle vit rongée par la peur d’être enlevée ou assassinée.

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En 2022, Beth, aujourd’hui âgée de 16 ans, apprend qu’elle souffre d’une maladie mystérieuse connue sous le nom de PANS. De quoi s’agit-il ? Le site internet Anxiety Canada explique qu’il s’agit d’une affection neuropsychiatrique rare qui touche les enfants et les jeunes adolescents. « L’hypothèse la plus répandue est que la PANDAS est causée par une réaction auto-immune à une infection streptococcique dans l’organisme. Il est intéressant de noter que ce n’est pas la bactérie streptocoque elle-même qui est en cause, mais plutôt la réaction immunitaire de l’organisme au streptocoque qui semble provoquer une inflammation dans certaines zones du cerveau de l’enfant ». La plupart des cas, les enfants rapportent « une apparition aiguë et soudaine d’obsessions et de compulsions et/ou de tics », détaille le site.

Des crises et des tremblements

Avec l’apparition de cette maladie, le quotidien de la famille s’écroule et la personnalité de Beth change subitement. Elle devient méconnaissable pour ses proches et enchaîne les crises de rage, raconte le Mirror.

Après l’apparition des premiers symptômes, sa mère, assistante maternelle, quitte son travail, consciente que la présence d’autres enfants au domicile familial pouvait devenir dangereuse : « C’est absolument terrifiant. Vous ne pouvez pas imaginer. Vous avez un bébé, on vous le pose sur la poitrine et on vous dit : ‘Voici votre petite fille en bonne santé’. Et ça, ça ne me quittera jamais, parce que si je compare avec aujourd’hui… je ne la reconnais pas. Les bons jours, si. Mais quand on se débat pendant deux heures et que je dois me mettre entre elle et un mur pour qu’elle ne se blesse pas… c’est comme si quelqu’un avait appuyé sur un interrupteur et que je ne reconnaissais plus la personne en face de moi ».

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Parmi les premiers symptômes, la mère de famille a remarqué que sa fille commençait à faire des bruits étranges. Un jour, l’adolescente, terrifiée, appelle sa mère depuis l’école pour lui dire que « quelque chose n’allait pas » et qu’elle souffrait de tremblements. « Très rapidement, elle est devenue très anxieuse, paranoïaque, elle avait des hallucinations, elle ne reconnaissait pas sa famille, elle pensait qu’on allait la kidnapper. » Par la suite, elle a souffert de paralysie pouvant durer jusqu’à quatre jours d’affilée.

Des habitudes alimentaires particulières

L’adolescente a également adopté des habitudes alimentaires restrictives, refusant certains aliments parce qu’ils « provenaient d’une ferme et que les fermes étaient sales ». Elle a aussi commencé à se taper la tête contre les murs. En réalisant des recherches sur Internet, la mère de famille découvre l’existence du syndrome neuropsychiatrique aigu de l’enfant. La famille a lancé une cagnotte pour financer des soins d’oxygénothérapie hyperbare. Ce traitement apporte une quantité importante d’oxygène pour réduire l’inflammation. Il aiderait l’adolescente à retrouver plus d’énergie et à mieux dormir.

Aujourd’hui, elle passe « deux à quatre jours par semaine en fauteuil roulant. Un autre jour avec ses béquilles. Elle a généralement droit à un jour de mobilité par semaine, mais elle doit s’être reposée jusqu’à ce jour et les trois jours suivants ».