Cet effort supplémentaire «très considérable» reposera «essentiellement sur des économies», a assuré le ministre de l’Économie dimanche au micro de BFM TV.
Le budget 2025 à peine – et difficilement – bouclé, le gouvernement se projette déjà sur celui de 2026. Il nécessitera un nouvel effort «très considérable» pour maintenir le cap des 4,6% de déficit en 2026 et 3% en 2029, selon Éric Lombard. Le ministre de l’Économie a chiffré cet effort supplémentaire à «40 milliards d’euros» ce dimanche au micro de BFM TV. Sophie Primas, porte-parole du gouvernement, a de son côté évoqué «40 à 50 milliards» d’euros d’économies «à trouver». C’est «une équation difficile», a-t-elle convenu au micro du Grand Jury»RTL/M6/Le Figaro/Public Sénat.
S’il estime qu’il est «trop tôt» pour donner le détail exact de la répartition entre économies et hausses d’impôts, Éric Lombard promet que «ça va être essentiellement des économies». «Nous avons pris l’engagement de ne pas augmenter les impôts des classes moyennes ni des entreprises», poursuit-il. L’effort peut également reposer sur «une augmentation des recettes liées à la croissance». Bercy a récemment revu à la baisse sa prévision de croissance pour 2025, la faisant passer de 0,9% à 0,7% «compte tenu des incertitudes».
Malgré ces 40 milliards d’euros à trouver, l’ancien directeur de la Caisse des dépôts se refuse à parler de cure d’austérité. «Ce n’est pas le bon mot, car la réalité est que nous dépensons en dépenses publiques 57% de la richesse nationale. C’est 10% supérieur à la moyenne européenne, affirme-t-il. Nous dépensons beaucoup et nous pensons que nous pouvons dépenser mieux.» Le gouvernement commencera à construire le budget 2026 «dès mardi» en organisant une conférence sur les finances publiques qui réunira des ministres, des parlementaires, des organismes de sécurité sociale et des collectivités locales. Il s’agit là d’une «méthode radicalement nouvelle» selon le ministre de l’Économie.