Il y a dix ans, la Russie semblait connaître son heure de gloire au Moyen-Orient. Rétrospectivement, ce moment fut bref. À la surprise générale, Moscou n’est pas intervenu pour tenter d’empêcher la chute du président Bachar El-Assad, en décembre 2024. Et aujourd’hui, Vladimir Poutine veille à conserver sa neutralité dans l’affrontement entre Israël et l’Iran, et plutôt que son soutien à l’Iran, ce sont des services de médiateur qu’il a offerts.
C’est par faiblesse que Poutine a fait ce choix. Au fond, la Russie n’a ni la volonté ni la capacité d’intervenir dans les jeux de pouvoir au Moyen-Orient. Mais cette décision est aussi le reflet des intérêts contradictoires de Moscou. Pour protéger ces derniers, la Russie doit veiller à soigner ses relations avec les acteurs régionaux, y compris avec des pays qui sont les adversaires ou les concurrents de l’Iran.
Rapprochement avec Téhéran
Après son invasion de l’Ukraine, en 2022, la Russie avait amélioré de façon spectaculaire ses relations avec l’Iran. L’initiative était intéressée, car Moscou avait bien plus besoin de Téhéran que l’inverse. Les Iraniens fournissaient aux Russes les drones Shahed, dont ils avaient besoin pour pilonner les villes et les infrastructures ukrainiennes. L’Iran partageait aussi avec la Russie ses astuces épr
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Foreign Policy (Washington)
Fondé en 1970 dans le but de “stimuler le débat sur les questions essentielles de la politique étrangère américaine”, Foreign Policy a longtemps été une revue universitaire avant de devenir un bimestriel en 2000. Son ambition aujourd’hui : être le premier “magazine sur la politique, l’économie et les idées internationales”. Dirigé depuis novembre 2020 par Ravi Agrawal, le titre appartient à la Graham Holdings Company qui possède aussi le site Slate. Foreign Policy a lancé au début des années 2000 plusieurs éditions étrangères, en Europe, en Afrique, Au Moyen-Orient, en Asie et en Amérique latine et en 2009, a complètement transformé son site internet. ForeignPolicy.com se veut le premier quotidien en ligne traitant des questions de politique étrangère et de sécurité nationale. Aux enquêtes et reportages journalistiques s’ajoutent de nombreuses contributions d’experts des relations internationales, avec des orientations politiques très variées.
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