Par

Lisa Rodrigues

Publié le

1 juil. 2025 à 15h22

Cette fois, ça y est, la direction de La Caserne de Bonne l’assure : « On avance dans le bon sens. » Le centre commercial ouvert en 2010 en plein centre-ville de Grenoble a connu plusieurs transformations ces dernières années. Et a concentré les critiques, notamment de la part de certains commerçants de la Caserne, se plaignant de loyers trop élevés face à une fréquentation en berne.
Restructuration de ses locaux, repositionnement de l’offre du centre commercial et grands projets : la direction de la Caserne de Bonne a accepté de répondre aux questions d’actu Grenoble sur son avenir.

Le projet de food court tombe à l’eau

En décembre 2023, Jean-Paul Magueur, directeur du centre commercial géré par la société Mercialys, a annoncé l’arrivée en 2025 d’un food court. « Nous allons créer le BIG, Born in Grenoble, qui sera un lieu de restauration de 1 200 m² avec 290 places assises. » Un projet qui ne verra finalement pas le jour, les attentes des consommateurs ayant changé.

« Le paysage commercial pour les food court a évolué. Ce modèle, que l’on pensait être le bon, rencontre des difficultés en ce moment », souligne Jean-Paul Magueur, citant le cas des Halles Mazerat à Saint-Étienne (Loire), fermées en mars dernier pour raisons économiques.

Pour autant, la Caserne de Bonne n’abandonne pas la partie restauration. « On va faire travailler tous les restaurants autour de l’écrin qu’est le jardin » de la place de Bonne, assure Isabelle Palant, directrice des projets food et loisirs (commercialisation) de Mercialys.

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« La fréquentation est repartie à la hausse »

Une bonne nouvelle toutefois : l’arrivée en août 2024 du club de fitness franchisé On Air, sur une surface de 2 000 m², a amené de nouveaux clients. « Il a fait une meilleure ouverture que Decathlon », souffle la responsable de Mercialys. »

Surtout, « la fréquentation est repartie à la hausse » depuis son arrivée, se réjouit Jean-Paul Magueur. À lui seul, « il attire entre 1 000 et 1 500 clients par jour. » En année glissante, le centre commercial accueille jusqu’à 2,7 millions de visiteurs.

Ça renforce notre image de spécialiste du sport et loisirs, avec Decathlon et le Vieux Campeur.

Jean-Paul Magueur
Directeur de la Caserne de Bonne

Un nouveau positionnement vers « plus de loisirs et de divertissement » assumé par la direction et la société gestionnaire du centre commercial, aux côtés d’enseignes proposant des produits éco-responsables et locaux.

Le tout, intégré au centre-ville, « le cœur de Grenoble » où se trouve une majorité des consommateurs. D’ailleurs, « 90% de nos clients viennent à pied ou à vélo », précise le directeur.

Un réaménagement de l’espace couvert espéré

Mais la Caserne de Bonne ne renonce pas à une restructuration de ses espaces de vente. Actuellement, 50% de ses locaux commerciaux – qui occupent près de 65% de la surface du centre – sont occupés.

Neyrpic « n’est pas un concurrent à proprement parler »

Le centre commercial Neyrpic, à Saint-Martin-d’Hères, est ouvert depuis octobre 2024. Un nouveau concurrent pour la Caserne de Bonne ?
Si la direction regarde forcément les développements de son voisin, elle rappelle que les deux centres n’ont pas les mêmes objectifs, ni la même clientèle. « Ce n’est pas un concurrent à proprement parler. La Caserne de Bonne est à taille humaine. Nous, nous sommes sur une offre de centre-ville et de quartier. »

« Ce sont plus des petites surfaces qui sont disponibles, mais beaucoup vont fusionner » pour avoir de plus grands locaux qui n’existent pas forcément ailleurs en centre-ville. « La demande est de plus en plus importante pour les moyennes surfaces », assure la direction.

D’autres travaux de réorganisation du site devraient survenir, notamment du côté de l’espace couvert, sans que Mercialys ne donne de précisions sur le sujet ou de date de livraison. « Les autorisations ont été demandées », indique simplement la société à la rédaction.

Pas d’indiscrétions non plus concernant l’arrivée de nouvelles enseignes à la Caserne de Bonne, mais des annonces sont espérées à la fin 2025. Mercialys compte donc bien rester dans la capitale des Alpes. « On est sur une stratégie de long terme. On ne lâche pas l’affaire ! »

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