Quatre jours après avoir été victime d’un car-jacking à Chartres-de-Bretagne, Marie-France est encore sous le choc. Cette retraitée de 62 ans ne s’est pourtant vue prescrire qu’un seul petit jour d’interruption de travail.

Vendredi 27 juin vers 21 h 45, cette grand-mère de trois petits enfants roulait pour se rendre chez son fils à bord de sa Citroën C5 Aircross de 2023. C’est à ce moment-là, qu’elle aperçoit dans son rétroviseur, une camionnette blanche qui colle dangereusement son véhicule. « J’ai passé un premier rond-point, un deuxième et, enfin, un troisième… Je me suis dit : je vais m’arrêter pour la laisser passer. Ce que j’ai fait à hauteur de la rue Diderot. Contre toute attente, la camionnette s’est arrêtée aussi sur le bas-côté et a percuté ma voiture par l’arrière. »

Hurlements

Pensant faire un constat, Marie-France ouvre la porte de sa Citroën. Brusquement, un homme cagoulé apparaît devant elle. Il l’éjecte de son véhicule. « En tombant par terre, je me fais des bleus et je me suis mordu la langue, je saignais beaucoup. C’était impressionnant et j’ai hurlé « au secours » jusqu’au point de me casser la voix. »

Quelques secondes, plus tard de nombreux voisins accourent mais les agresseurs ont déjà pris la fuite. Quelques minutes encore et ce sont les gendarmes qui arrivent sur place. La conductrice déposera plainte dans la foulée à la brigade de Bruz. « On a retrouvé mon téléphone cassé à un kilomètre de là, les voleurs l’avaient jeté par la fenêtre pour ne pas être géolocalisés. Dans ma voiture, il y avait de l’argent, des papiers d’identité, un chéquier, un aspirateur, les clefs de la maison. J’ai fait changer toutes les serrures. »

Des faits confirmés par les gendarmes. « Une enquête est en cours », confirme un officier de gendarmerie. « Les faits de car-jacking sont très rares. Nous n’avons pas à ma connaissance d’autres plaintes pour des faits similaires. »