À quelques jours à peine de la fête nationale américaine, Prime Video dégaine son Heads of State, comédie d’action avec un soupçon de politique menée par John Cena et Idris Elba. Et pour enrober le tout, la mise en scène du réalisateur de Nobody ou encore Hardcore Henry. Et si, avec tout ça, vous pensiez qu’on allait forcément se précipiter sur le film pour voir ce qu’il valait sur le terrain, vous aviez raison.

On en a tiré trois bonnes raisons de vous laissez tenter.

Le synopsis du film

Will Derringer (John Cena) est une superstar de films d’action hollywoodiens qui vient d’accéder au bureau ovale grâce à son incroyable popularité. Sam Clarke (Idris Elba) est un ancien soldat qui occupe le poste de Premier ministre britannique depuis plusieurs années et sa propre cote de popularité est en chute libre. Quelques mois après l’investiture de Derringer, celui-ci se rend à Londres juste avant la tenue du conseil de l’OTAN et la relation entre les deux chefs d’État ne débute pas de la meilleure manière.

Heads Of State 2© Prime Video

Afin de montrer au monde une image d’union, leurs conseillers respectifs leur proposent un court voyage ensemble à bord d’Air Force One. Une attaque terroriste fait crasher l’avion et les deux hommes, seuls survivants, doivent collaborer pour parvenir à échapper aux hommes d’un trafiquant d’armes et retourner au sommet de l’OTAN avant que la situation politique n’atteigne un point de non-retour.

1 – Le duo Idris Elba / John Cena

L’une des forces de The Suicide Squad était le duo formé par Idris Elba (Bloodsport) et John Cena (Peacemaker), où les deux hommes nouaient une forte relation de “je te respecte, moi non plus” à base de démonstrations de force et grosses vannes. Une alchimie évidente qu’on avait hâte de retrouver dans une autre production et qui a été l’attente numéro un sur ce Heads of State. Et on n’est pas déçus.

On est heureux de voir que les acteurs semblent vraiment s’apprécier et que la dynamique de leurs personnages est sans doute ce qui fonctionne le mieux dans ce long-métrage. Cena est une sorte d’anti-Trump qui veut plaire à tout le monde et qui espère encore qu’il peut réellement changer les choses à la tête des États-Unis par l’entraide et la diplomatie. Elba est un politicien expérimenté désabusé qui se fiche de son image. Les deux acteurs sont immédiatement crédibles dans leurs rôles, au point de nous donner la forte impression de les avoir déjà vus dans cette position.

Heads Of State 3© Prime Video

Deux stars qui transpirent l’amusement et le plaisir de bosser ensemble au sein d’un long-métrage qui se refuse à caresser davantage l’ego de l’un ou de l’autre, leur donnant à chacun autant de raisons de briller que de se prendre des coups. Même s’il faut reconnaître que les répliques les plus drôles sont principalement dites par Elba, dont le ton caustique aide beaucoup. Un fait d’autant plus étonnant que John Cena fait partie de la production du film.

2 – L’action décomplexée d’Ilya Naishuller

Alors que beaucoup de films d’action ont tendance à se prendre un peu trop au sérieux, à l’image d’A Working Man ou Shadow Force, également sur Prime Video, cela fait du bien de voir qu’Heads of State est une sorte de rejeton des meilleures œuvres des années 90 où on se servait du genre comme d’un pur divertissement. Le réalisateur Ilya Naishuller a toujours eu cette folie créative, que ce soit dans Hardcore Henry ou Nobody, nous montrant que l’on peut s’amuser d’une bagarre ou d’un échange de plomb.

Ici, cela peut passer par une baston avec des paysans fans de breakdance ; d’un terroriste imbattable dans une cuisine ; ou encore lors d’une des meilleures séquences du film, lorsque Jack Quaid, chef d’une section locale de la CIA, décide de faire le ménage, un écran cathodique dans une main, un fusil à pompe dans l’autre, non s’en avoir mis de la musique en passant. Heads of State n’a jamais peur de pousser les curseurs, sauf celui du sang à l’écran – alors qu’on lui en sent l’envie.

3 – Un peu de légèreté dans un monde de brutes

Le film a conscience que son propos politique est naïf, que son intrigue est bourrée de trous et que les rôles secondaires sont, pour la majorité, complètement artificiels. Oui, il en a conscience et c’est en ça qu’il réussit à nous divertir. Parce qu’il n’a pas peur d’assumer ses faiblesses pour mieux faire ressortir ses moments forts, son duo principal, et nous inviter constamment à ne pas prendre tout ce que l’on voit au sérieux.


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Car Heads of State lui-même n’a pas peur de jouer avec son côté fictionnel pour appuyer l’irréalisme de la chose, voire briser le quatrième mur. Idris Elba faisant des regards caméra, le montage Wes Andersonien d’une traversée du pays sous forme de flashback… le long-métrage n’a qu’un objectif : nous faire passer un bon moment sur notre canapé, le cerveau posé à côté. Un objectif malheureusement trop souvent recherché par une pléthore de productions sans âme qui y voit surtout la facilité, mais qui, ici, trouve un digne représentant.

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