Il s’inspire du Nutri-score, cette échelle qui informe le consommateur sur les qualités nutritionnelles d’un produit. Le Touriscore, indicateur créé par le site Ville de rêve, classe les villes de France en fonction de la pression touristique qu’elles subissent.

Selon ce classement, Avignon, Aix et Marseille sont les 6e, 7e et 8e villes de France les plus touchées par le surtourisme, chacune voyant son Touriscore établi à la lettre « E », ce qui dépeint « une très forte pression ». Juste derrière, à la 9e place, Arles reçoit un « D ».

L’étude, publiée fin juin, met en relation le taux de meublés touristiques et de loueurs professionnels, la prédation immobilière, le nombre de bars et restaurants au km².

Forte hausse des annonces de meublés touristiques

Pour Avignon par exemple, ce mauvais résultat découle du fait que 41% des annonces de meublés touristiques sont situées dans le centre-ville, et ont augmenté de 53,6% ces 3 dernières années.

À Marseille, 22,4% des meublés touristiques sont situés dans le centre-ville, avec une densité de logements de courte durée 17 fois plus élevée que dans le reste de la ville. Au global, leur nombre a bondi de 65,6% en 3 ans. La plus forte hausse est à Aix : 74,9% de plus en 3 ans, et une densité de meublés de courte durée 36 fois plus élevée dans le centre qu’ailleurs.

L’augmentation des loyers, conséquence du surtourisme

Au-delà de ces chiffres, le Touriscore entend mesurer l’impact du surtourisme sur la qualité de vie des habitants.

À Marseille, entre 2022 et 2024, le loyer des studios et T1 a augmenté de 9,5%. 10,5% à Aix, 2,7% à Avignon. Les meublés touristiques représentent aujourd’hui 13% des annonces de location longue durée à Marseille. Une « réduction de 50% du nombre d’Airbnb dans le centre permettrait de loger 4 691 habitants », estime l’étude.

Les nouvelles annonces de meublés touristiques y constituent 22,8% des transactions immobilières récentes. Cette part est encore plus forte à Aix, avec 32,3%. Soit le pire résultat en Provence.