RÉCIT – L’écrivain franco-algérien, incarcéré pour «atteinte à l’intégrité nationale», sera fixé sur son sort en appel ce mardi 1er juillet. L’issue de ce procès politique est directement liée aux relations entre Paris et Alger, désastreuses depuis des mois.
«L’affaire Sansal s’enracine dans le contexte d’une relation franco-algérienne très tendue, non depuis le 16 novembre (date de son arrestation à Alger, NDLR), mais depuis des années », rappelle l’ex-ambassadeur à Alger, Xavier Driencourt. Dès 2017, le président français a fait le pari de l’Algérie en multipliant les mains tendues vers son voisin outre-Méditerranée. « Mais ces gestes, notamment mémoriels, n’ont jamais été payés de retour », ajoute-t-il.Dans la seconde partie de son mandat, Emmanuel Macron s’est plutôt tourné vers le Maroc, jusqu’à reconnaître l’été dernier la « marocanité » du Sahara occidental. Une rupture avec les présidences françaises précédentes qui maintenaient un certain équilibre entre les deux régimes arabes. « Ce geste a mis en fureur les Algériens », précise encore l’ex-diplomate.
Mais la raison profonde de cette inimitié algérienne à l’égard de la France s’enracine dans la structure idéologique même du gouvernement algérien, aujourd’hui fortement…
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