Le candidat à la mairie de New York Zohran Mamdani s’adresse à ses partisans lors d’une soirée électorale dans l’arrondissement de Queens, à New York, le 24 juin 2025.

MICHAEL M. SANTIAGO / Getty Images via AFP

Le candidat à la mairie de New York Zohran Mamdani s’adresse à ses partisans lors d’une soirée électorale dans l’arrondissement de Queens, à New York, le 24 juin 2025.

INTERNATIONAL – Pour Trump, un « communiste » à la tête de New York, c’est hors de question. Depuis qu’il a remporté la primaire démocrate pour la mairie de New York fin juin, le candidat Zohran Mamdani est constamment dans le viseur du président des États-Unis, qui met tout en place pour barrer la route de son nouvel ennemi dans la ville qui l’a vu émerger.

Ce mardi 1er juillet, lors d’un déplacement au nouveau centre de détention de migrant de Floride – le déjà tristement célèbre « Alcatraz des alligators » –, Donald Trump a renouvelé ses attaques en menaçant Zohran Mamdani de l’arrêter s’il osait défier les services d’immigration américains. Une réponse directe au discours de victoire du candidat à la mairie de New York, qui a affirmé qu’il « empêcherait les agents masqués de l’ICE [police fédérale chargée de l’immigration] d’expulser nos voisins ».

« Nous devrons l’arrêter ! », a ainsi lâché Donald Trump, invité par un journaliste à lui répondre. « Écoutez, nous n’avons pas besoin d’un communiste dans ce pays, mais si nous en avons un, je vais le surveiller très attentivement au nom de la nation », a promis le chef d’État américain. Avant de poursuivre par de fausses informations selon lesquelles Zohran Mamdani serait en situation irrégulière sur le sol américain.

« Beaucoup de gens disent qu’il est ici illégalement. Nous allons tout examiner », a-t-il déclaré, alors que son nouvel ennemi, né en Ouganda, vit aux États-Unis depuis l’âge de 7 ans et a été naturalisé américain en 2018.

« Une attaque contre notre démocratie »

Dans cette joute verbale, la nouvelle figure d’opposition à Donald Trump n’a clairement pas prévu de se laisser faire. Évoquant des « intimidations », Zohran Mamdani lui a répondu dans un communiqué. « Le président a menacé de m’arrêter, de me retirer ma citoyenneté et de me placer en camp de détention avant de m’expulser. Pas parce que je n’ai pas respecté la loi mais uniquement parce que je refuse de laisser l’ICE terroriser notre ville ».

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« Ses déclarations ne constituent pas seulement une attaque contre notre démocratie, mais une tentative d’envoyer un message à tous les New-Yorkais […] : si vous parlez, ils viendront vous chercher. Nous n’accepterons pas cette intimidation », a-t-il ajouté, avant de contre-attaquer en ciblant Eric Adams.

En s’en prenant à l’actuel maire de New York, Zohran Mamdani rappelle indirectement qu’il avait été inculpé pour corruption en 2024, avant l’abandon des poursuites grâce à l’arrivée au pouvoir de Donald Trump. « Que Donald Trump fasse l’éloge d’Eric Adams dans ses menaces autoritaires n’est pas surprenant, mais il met en évidence l’urgence de mettre fin à son mandat de maire », a-t-il lâché dans sa réponse.

Et dans une récente réponse aux virulentes attaques de Donald Trump, Zohran Mamdani a réagi à l’adjectif « communiste » utilisé par le président comme insulte. Sur NBC, il répond sans détour : « Je ne le suis pas. » « J’ai déjà dû m’habituer au fait que le président parle de mon apparence, de ma voix, de mes origines, de qui je suis… En fin de compte, il veut détourner l’attention de ce pour quoi je me bats. »