Il a allumé la mèche. À quelques mois des municipales, il n’en fallait pas plus pour que les commentaires s’embrasent. « Quelle déception », s’écrient les uns, « une décision tellement grave » ajoutent d’autres en interpellant directement Mathieu Klein.
L’adjointe Sabrina Benmokhtar enfile un casque de pompier et tente d’éteindre le feu : « Dans un contexte budgétaire contraint, nous avons choisi de concentrer nos moyens là où ils sont le plus utiles : dans l’action concrète, directement auprès des habitantes et des habitants. » Et de lister les initiatives mises en place sur le terrain pour lutter contre le racisme et les discriminations, notamment via les clubs de sport.
D’autre part, appuie-t-elle, un observatoire local des discriminations devrait voir le jour à l’automne. Un outil qui permettra « de mesurer et d’objectiver l’efficacité de nos politiques publiques pour les ajuster si nécessaire ». Parce que l’ECCAR, nous confie-t-elle, a coûté environ 7 500 € de cotisation à la Ville depuis 2020. « Pour de l’affichage » somme toute. « L’ECCAR, c’est surtout du réseau », ajoute l’élue. Pas de quoi calmer le camp adverse déjà en ordre de bataille, qui oppose un tas de dépenses inutiles, comme les structures en bois installées place Carnot, ou « des projets ubuesques de passerelles pour piétons ». Ça sent bon la campagne…