Par

Cédric Nithard

Publié le

2 juil. 2025 à 13h32

Avec l’objectif de palier son manque de notoriété, Isabelle Perrein a été la première en 2023 a déclaré sa candidature aux municipales à Montpellier. Menant depuis une campagne active, la notaire de profession a présenté les grandes lignes d’un programme déjà dense. À huit mois de l’échéance, la candidate bat plus que jamais le terrain attendant désormais partenaires et adversaires.

Les ambitions

Pour Isabelle Perrein, le constat est simple. « Notre ville est saccagée. » Un message qu’elle martèle depuis maintenant plusieurs mois sur les réseaux sociaux ou le week-end sur les marchés au contact des Montpelliérains. Disant ne jamais avoir été encartée dans aucun parti politique, elle se définit comme « une femme ni de droite ni de gauche mais une femme qui veut porter la politique du bon sens, une femme qui veut s’occuper de sa cité et de ses habitants. » Face aux journalistes, la candidate explique « ne pas avoir d’ambition politique personnelle » pour se consacrer uniquement aux mandats de maire et de président de la métropole. « Ce qui compte pour moi c’est Montpellier et son avenir. Montpellier doit devenir la ville audacieuse, celle qui réussit tout ses challenges, cela doit devenir la ville phare du sud de la France et cela doit devenir un exemple pour notre pays. Il n’y a que nous, si nous nous prenons tous en main, qui arriveront à donner un nouveau souffle à ce pays, c’est tout le sens de mon engagement. »

Les ambitions posées, un programme, « né des échanges avec les Montpelliérains », a été composé pour les atteindre. « Il a un objectif et c’est eux (ndlr : les Montpelliérains) qui nous l’ont donné, c’est de retrouver la fierté d’être Montpelliérain, retrouver l’envie d’appartenir à cette ville et avoir envie de se retrouver sur un espace public apaisé, sécurisé, entretenu et animé », attaque Isabelle Perrein. Un programme s’appuyant sur « cinq piliers fondamentaux » que sont « la sécurité, réconcilier les mobilités, gagner le combat de la propreté, l’ascenseur social (sport, culture, actions sociales) et l’économie. » Un dernier point qui sera « un volet important de ce programme car sans économie, vous ne pouvez pas donner du pouvoir d’achat aux Montpelliérains. Cela fait vingt ans que dans cette ville il n’y a pas eu de programme économique pour tous », appuie-t-elle.

Un « roc » pour la sécurité

En matière de sécurité, « on est loin du compte », juge Isabelle Perrein qui ambitionne d’avoir « la meilleure police de France. » Des effectifs de police qu’elle veut sur « le terrain et proche des habitants et des commerçants » en étant « rattachés à des postes de police de quartier. » Elle vise ainsi de « au moins doubler le nombre de policiers municipaux, mettre en place un système de caméra efficace aidé par l’Intelligence Artificielle, de doter l’espace public de bornes d’appel d’urgence » et veut créer une réserve, comme cela se fait dans la gendarmerie, la police nationale et les sapeurs-pompiers, les cadets de la police municipale.

« Je suis un roc, quoi qu’il se passe je ne plie pas. Et je ne plierai pas en matière de sécurité, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour rétablir l’ordre», assure Isabelle Perrein qui entend bien prendre des arrêtés « quand c’est nécessaire selon les quartiers et les périodes de l’année pour mettre un couvre-feu interdisant aux mineurs de sortir s’ils ne sont pas accompagnés par un adulte. » Une sévérité qui passera également, en cas de violences ou trafic de stupéfiant de locataires en parc privé HLM, par une expulsion. Mais elle va également plus loin : « Quand il y aura des Montpelliérains qui feront l’objet de poursuites judiciaires et de condamnations pour trafic de drogue et de violences graves, je n’hésiterai pas à me porter partie civile pour les faire interdire du territoire montpelliérain. »

Vidéos : en ce moment sur ActuUn « juste équilibre » des mobilités

Sur les mobilités, le constat est peut-être encore plus sévère. « Contrairement à ce que certains pourraient penser, je ne suis pas pour le tout bagnole. Je suis pour un juste équilibre. Aujourd’hui, on nous a montés les uns contre les autres », semble vouloir rassurer Isabelle Perrein, même si l’on sent bien toutefois que l’ère du vélo roi serait terminée à Montpellier. « L’automobiliste est stigmatisé. Faire sans la voiture ce n’est pas possible pour beaucoup, on a encore besoin de son véhicule », plaide-t-elle en attaquant les ZFE vues comme « de la discrimination sociale et territoriale, je ne peux pas l’accepter. »

Elle entend ainsi « remettre l’église au centre du village » avec une stratégie partant de la personne à mobilité réduite et du piéton qui seraient « les grands oubliés du plan de circulation », estime-t-elle en mettant en avant « la peur de sortir à cause de l’état des trottoirs » ou « les accidents avec les trottinettes électriques » ayant pour conséquences notamment de « contraindre à l’isolement. » C’est pourquoi elle lancera une grande campagne de restauration des espaces piétonniers et une communication à destination des vélos et des trottinettes pour y mettre pied à terre. Selon ses discussions avec les cyclistes, les pistes cyclables seraient « peu efficaces et dangereuses » donc peu de chance d’en voir construites d’autres. « On les conservera selon leur utilité et, surtout, on rendra certaines plus agréables », explique-t-elle.

« La guerre à la voiture est un combat d’arrière garde »

Quant aux transports en commun, Isabelle Perrein souhaite mieux irriguer les quartiers en revoyant les lignes de bus et en mettant en place des lignes de mini bus aux arrêts de tramway. Jugeant que la sécurité et la propreté ne sont pas au rendez-vous de la gratuité, elle « assume de mettre en place « une gratuité intelligente » car la gratuité cela n’existe pas. Les transports en commun sont aujourd’hui offerts aux Montpelliérains. » Un « cadeau à 50M€ » injuste selon elle et c’est dans ce sens qu’elle instaurera « une tarification adaptée qui tiendra compte du coefficient social avec la gratuité pour ceux qui en ont le plus besoin. » Une question économique également car, selon elle, « quand on met en place la gratuité, c’est au détriment de la sécurité, de la propreté et de l’éducation de nos enfants. Un service public ce n’est pas gratuit et c’est même inéquitable. Pourquoi quelqu’un qui n’utilise pas le tram, paye son entrée à la piscine municipale ou au musée ? », interroge-t-elle.

Revenant à la circulation automobile, Isabelle Perrein estime que « faire la guerre à la voiture, c’est un combat d’arrière garde car les constructeurs vont faire en sorte que cela soit un véhicule de moins en moins polluant. » Refusant la circulation de transit en ville, en soutenant que « ce que l’on a fait aux 4 boulevards depuis cinq ans est un scandale et un scandale sanitaire parce qu’on les empoisonne », elle se positionne pour un anneau loin du centre-ville, donc le COM, avec également des itinéraires facilités vers les parkings, des heures de gratuité dans ces derniers et la volonté d’en rouvrir dont celui du marché aux fleurs ainsi que le premier étage de la Comédie aujourd’hui dédié aux vélos. « Partout où il y aura des ilots de commerces ont mettra en place des parkings de proximité », car selon elle, « depuis la mise en place du plan de circulation il y a une baisse du chiffre d’affaires avec certains qui finissent par fermer » en poussant plus loin : « Quand des bas d’immeuble sont vides, c’est une autre population qui s’empare de l’espace public et contribue largement au sentiment d’insécurité. »

Un lieu à trouver pour un incinérateur

Le débat sur la propreté faisant rage actuellement à la Métropole de Montpellier, les enjeux sont connus. Isabelle Perrein s’appuie sur l’exemple de San Francisco pour mettre en place « une vraie politique de tri à la source accompagnée de moyens humains » avec un objectif de 80% de déchets recyclés pour « permettre de développer une économie sur notre territoire. » Quant aux déchets ultimes, son engagement est de « ne pas mettre le CSR aux Grisettes. Il est hors de question de mettre un incinérateur en plein milieu d’une zone habitée par plus de 10 000 personnes. C’est un non sens. »

L’occasion de fustiger « Ametyst, un pur produit de Jean-Louis Roumégas qui l’avait proposé à Georges Frêche, qui a coûté 100M€. Je ne peux pas me résigner à dire que l’on jette 100M€ à la poubelle alors qu’Ametyst ne fonctionne pas. » Elle entend ainsi que l’usine de méthanisation soit alimentée avec un compost adapté quand, pour les déchets ultimes, il faudra tout de même un incinérateur. « Mon engagement sera déjà de discuter avec les autres collectivités pour mutualiser un incinérateur et si ce n’est pas possible, on l’installera à l’endroit du territoire où ce sera le moins impactant pour la population », annonce-t-elle sans pour autant avoir repéré de lieu. Tout en sachant par ailleurs, qu’aucun maire de la Métropole ne s’est jusqu’à présent porté candidat pour cela… « C’est bien la difficulté », reconnait-elle.

Jugeant les parcs et jardins dans « un état d’abandon déplorable », chacun sera traité au cas par cas en fonction de leur fréquentation. « On les reprendra en main parce que les Montpelliérains ont émis le souhait de s’y retrouver », présente-elle en voulant « des lieux pour pratiquer le sport et la culture. Et des lieux animés où on pourra également télétravailler, pour se retrouver quelque soit l’âge. »

La culture et le sport en soutien de l’éducation

Sur l’éducation, Isabelle Perrein compte, au-delà des apprentissages, s’appuyer sur la culture et le sport qu’elle veut voir se déployer durant les temps extra-scolaires en faisant appel à des éducateurs et de grands acteurs sportifs et culturels. « Je veux que les enfants rêvent et leur donner envie de pratiquer en se disant que dans l’année scolaire ils pourront rencontrer leur joueur préféré, un chorégraphe ou un artiste par exemple », explique-t-elle « Le sport est ce qui permet d’apprendre le respect de la règle de manière verticale et pratiquer la culture, c’est s’apaiser, c’est avoir moins de violence en soi, c’est s’ouvrir et c’est apprendre à penser par soi-même. Tout cela est essentiel pour l’éducation d’un enfant. » Un système qu’elle compte dupliquer pour les adolescents dans les Maisons Pour Tous.

De manière plus global , Isabelle Perrein estime que « nos grands acteurs ont été délaissés » en jugeant qu’en matière de culture « il ne s’est rien passé depuis des décennies puisque, depuis Georges Frêche, on a toujours les mêmes festivals, rien n’a été inventé. La seule chose qui a été faite, c’est un grand fiasco qui s’appelle Montpellier Capitale européenne de la culture 2028. » Des festivals, qu’elle ne critique par ailleurs pas car « ils donnent un aura à notre ville mais la culture ne doit pas être élitiste », qu’elle veut ouvrir à tous avec une part de leur programmation jouée dans l’espace public et s’en servir également pour en faire des tremplins pour les artistes du territoire, sélectionnés par des comités composés de grands acteurs de leur domaine, qui se produiront en avant-première de spectacle. « Montpellier doit être la ville qui propulse ses artistes », souligne-t-elle.

«On ne gagne pas les 24h du Mans avec une Twingo »

Isabelle Perrein juge qu’il faut « redonner leur place à ces acteurs qui permettent de faire rayonner la ville au national et à l’international et qui nous permettent d’être fier d’appartenir à cette ville. » Une place qui passe par « les soutenir dans leurs besoins et les accompagner dans leurs projets » en songeant bien évidemment à la questions des stades pour le MHR de Mohed Altrad et le MHSC de Laurent Nicollin et du palais des sports pour le MHB de Julien Deljarry. Des dossiers en attente avec différentes problématiques sur lesquels Isabelle Perrein promet des dénouements positifs. Avec une méthode : « On se met autour de la table et on trouve la solution la plus équilibrée et équitable pour la collectivité et cet acteur de manière à ce qu’il ait son outil de travail » et de préciser : « Sous mon mandat, que ce soit le club de foot, de rugby et de hand, je m’assoirai avec eux et nous trouverons ensemble une solution. Ce sera une des priorités du mandat que je ferai dès le début » en illustrant : « On ne gagne pas les 24h du Mans avec une Twingo. »

Et à ceux qui douteraient de sa volonté, voire de ses compétences, elle prévient : « Ce qui est sûr, c’est que par mon métier, ils auront un vrai interlocuteur en face. Il n’est pas question de leur faire des cadeaux mais de les accompagner au mieux des intérêts de la collectivités et de leurs propres intérêts. Il n’est pas question également de brader les bijoux de famille. » Une politique qui passe également par le soutien aux clubs amateurs qui pourront profiter d’aménagements dans l’espace public pour faire des démonstrations. L’idée étant toujours de donner envie de pratiquer

Revoir le CCAS

Concernant les missions purement sociales attribuées au CCAS, Isabelle Perrein souhaite « le recentrer sur ses missions obligatoires » en expliquant : «  Ceux qui savent mieux faire et développer l’action sociale, ce sont les associations. Ce qui manque aujourd’hui, c’est une mise à jour de l’analyse des besoins et un guichet unique pour, au cas par cas, analyser les besoins de chaque bénéficiaire afin de l’orienter vers une prise en charge globale par différentes associations. » Son objectif étant également de « réunir les associations de compétences différentes dans des lieux qui mailleront le territoire. »

La candidate souhaite particulièrement «  soutenir les travailleurs précaires, les retraités en difficulté, les familles monoparentales et les handicaps avec dès que c’est possible, pour ceux qui sont en capacité de travailler, un retour vers l’autonomie. Si vous voulez qu’un Homme aille bien, il doit être autonome. » Pour cela, prônant la transversalité et la complémentarité des piliers de son programme, elle envisage des partenariats avec des entreprises.

« Il faudra investir »

Le dernier pilier est donc voulu comme un axe fort du programme. Isabelle Perrein juge tout d’abord qu’il faut « renouer avec le monde de l’économie qui a littéralement claqué la porte au nez », et apporte une première réponse par la mise en place des politiques de ses précédents piliers en avançant permettre de « faire redémarrer nos 8 600 commerces, les entreprises du bâtiment et 200 emplois que vous pouvez créer. » Pour répondre au chômage, en pointant les demandes d’emplois peu qualifiés, elle appelle, en prenant en compte la position géographique de la métropole, à faire venir des entreprises dans les secteurs de la  logistique et du recyclage. La candidate souhaite également « doter l’agence de développement économique d’un vrai budget avec un fond public/privé pour développer les secteurs d’activité de notre territoire et que soient présents des chefs d’entreprise. » Une agence qui sera chargée du diagnostic des besoins des entreprises en terme de recrutement pour les aider à trouver les compétences adéquates localement en lien avec France Travail et par une analyse des débouchés des universités et écoles du territoire. Et si ce n’est pas le cas, « c’est le rôle du maire de faire venir les compétences pour que nos enfants sachent qu’ils peuvent faire des études où ils ont un avenir à Montpellier. »

Le mandat de Michaël Delafosse ayant été marqué par recours élevé à l’emprunt, Isabelle Perrein maintiendra le niveau d’investissement. « En l’état de la situation, si on veut faire redémarrer cette ville et donc mettre en place des actions, il faudra investir mais ce ne seront pas les mêmes investissements. Dépenser 90M€ pour une place de la Comédie qui n’a pas changé et l’esplanade, ce n’était pas nécessaire. » Ainsi, pas vraiment d’inquiétude quant aux finances de la collectivité pour mettre en place son programme. « Nous avons déjà travaillé là-dessus. Aujourd’hui le remboursement de la dette en capitale coûte 80M€ par an et la Métropole est endettée à 15 ans, en sachant que si tout ce qui a été budgété dans leur programme est mis en place d’ici la fin du mandat, elle le sera à 18 ans. Mon objectif est de ne pas augmenter les impôts et de rendre l’endettement au niveau où je l’ai trouvé sinon je ne pourrai pas développer d’actions », argumente-t-elle en poursuivant : « Cela veut dire que je vais pouvoir récupérer 80M€ par an sur six ans, en prenant en compte également que toutes les actions engagées en matière d’investissement sont subventionnées en moyenne à hauteur de 40%, cela fait près de 650M€ de disponibles sur l’ensemble du mandat. » Avec la volonté de mettre en avant son « sérieux », Isabelle Perrein fait un engagement : « À chaque fois que l’on prendra une décision, on se posera la question de savoir si c’est nécessaire et ce que cela apportera pour Montpellier ? » En n’excluant pas par ailleurs d’avoir recours au secteur privé si les compétences ne sont disponibles au sein de la collectivité.

Position politique et vision

Aujourd’hui, Isabelle Perrein dit pouvoir compter sur 500 soutiens, dont 120 actifs sur le terrain, sans pour l’heure dévoiler de nom impactant. Reste un soutien plus important que les autres ayant joué un rôle essentiel dans son avènement mais sur lequel elle ne s’étale pas tout en prévenant. « Il faut arrêter de dire à la population que c’est Joseph Francis qui va tout payer. Il y a des lois et dans la campagne on ne peut pas donner plus de 7 500€ par foyer fiscal. Il me soutiendra mais il ne pourra pas faire plus. » L’ancien conseiller régional, patron de l’UDI34 et entrepreneur fondateur groupe Comeca, qui a fait sa réussite professionnelle, a tout de même donné une belle impulsion sans que cela ne fasse tout. « L’avantage d’un groupe de citoyens comme le nôtre est d’agréger des compétences, il y a un gros travail de militants. » En multipliant réunions, tractages et opérations de porte-à-porte depuis 18 mois, « nous sommes absolument dans tous les quartiers », assure-t-elle, et ne ménageant pas ses efforts comme son équipe, la candidate confie : «  J »y prends un grand plaisir. » Reste que pour la novice en politique, à huit mois de l’échéance, le plus dur commence peut-être.

Après des discussions avec Mohed Altrad, comme il l’a fait avec d’autres, l’homme d’affaires n’a pas dévoilé ses intentions. Peu importe, pour Isabelle Perrein, qui sans rejeter tout rapprochement, prévient quant aux possible alliances. « Je veux être libre dans ma pensée jusqu’au bout. La tête de liste ce sera moi », affirme-t-elle avec force. Quant à sa position sur l’échiquier politique, la question l’agace. « Quand on parle éducation et culture, je ne pense pas que ce soit très à droite. Et la sécurité n’est plus un sujet de droite ou de gauche. 70% des Français veulent de la sécurité et je ne pense pas que 70% des Français soient à droite », argumente-t-elle en rappelant son slogan : « Mon parti, c’est Montpellier. » Le soutien appuyé de Joseph Francis associé à l’UDI, la présence active dans son équipe de membres du mouvement de David Lisnard Nouvelle Énergie, l’intérêt porté par les Républicains à sa candidature et qu’aucune formation à gauche n’évoque une alliance avec elle contrairement à certains dans les mouvances d’Emmanuel Macron et d’Edouard Philippe, qui lui collent une étiquette de centre-droit. « Ce qui compte ce n’est pas là où on est mais ce que l’on veut faire pour la ville. Chez nous, on ne parle pas d’appareil ou de dogme, on parle de projets », défend-elle.

Son programme, qui comporte également un volet sur la santé ou l’aménagement urbain, sera encore complété par la suite, voire « évoluer en fonction des personnes qui nous rejoignent. C’est une base de travail », précise-t-elle. « Cela fait un an que j’entends Perrein qu’est-ce qu’elle veut faire ? Maintenant vous savez quelle est ma vision. Je ne suis pas quelqu’un d’obtus ou de fermé, j’aime les gens. » Les choses se mettant progressivement en place au sein des formations politiques et les candidats commençant à sortir du bois, une fois l’été passé et quelques discussions échangées, les choses devraient s’emballer à la rentrée. Comme depuis le début, Isabelle Perrein a pris de l’avance. Sur le temps certes, sur les autres candidats, même ceux encore dans l’ombre, auprès des électeurs, c’est encore à prouver. C’est tout le pari d’un programme, sans que cela soit une surprise à la fois particulièrement critique sur le mandat actuel et parfois fourre-tout par sa densité – la période voulant cela ce ne sera sans doute pas la seule dans ce cas -, annoncé aussi tôt. Gagnant en mars ? La route est encore longue…

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