L’ancien président doit se remettre d’une lourde opération chirurgicale et d’une hospitalisation prolongée. En parallèle, il est jugé devant la Cour suprême pour tentative de coup d’État, des accusations qui lui font encourir 40 ans de prison.

L’ex-président brésilien d’extrême droite Jair Bolsonaro, 70 ans, a annoncé mercredi 2 juillet annuler tous ses engagements en juillet après s’être senti mal pendant la nuit et avoir dû être soigné en urgence pour des vomissements.

«Après une consultation médicale d’urgence, on m’a ordonné un repos absolu pour le mois de juillet. Les crises de vomissements et de hoquet sont devenues constantes, ce qui m’empêche même de parler», a indiqué l’ancien chef de l’État dans un bref communiqué publié sur X par son fils Flavio.

L’ancien président doit se remettre d’une lourde opération chirurgicale et d’une hospitalisation prolongée en avril, pour une occlusion intestinale, complication d’une attaque à l’arme blanche dont il a été victime lors de sa campagne électorale en 2018. Il a également souffert d’une pneumonie et est sujet à des «épisodes récurrents de hoquet, qui compliquent son discours et son alimentation», ont précisé ses médecins dans un communiqué séparé.

«Persécution politique»

Malgré les recommandations médicales, l’ancien dirigeant a pris part récemment à plusieurs événements publics. Dimanche à São Paulo, plusieurs milliers de personnes sont venues le soutenir alors qu’il est jugé devant la Cour suprême pour tentative de coup d’État, des accusations qui lui font encourir 40 ans de prison.

Selon le ministère public, ce plan, qui aurait été destiné à le maintenir au pouvoir après sa défaite aux élections de 2022 face au candidat de gauche Luiz Inácio Lula da Silva, ne s’est pas concrétisé en raison d’un manque de soutien de la part des hauts commandements militaires.

Jair Bolsonaro se dit victime d’une «persécution politique» visant à l’empêcher de se représenter à la présidentielle de l’an prochaine, bien qu’il soit inéligible jusqu’en 2030 pour avoir diffusé des fausses informations sur le système électoral.