Le suspect danois avait « reçu l’ordre d’un service de renseignement iranien de recueillir à Berlin des informations sur des lieux juifs et certaines personnes juives », qui auraient servi à préparer d’autres opérations « pouvant aller jusqu’à des attentats », a déclaré le parquet fédéral allemand dans un communiqué ce mardi.

L’homme a espionné trois propriétés en juin, « probablement dans le but de préparer d’autres activités de renseignement en Allemagne, incluant probablement des attentats terroristes contre des cibles juives », ajoute le parquet.

L’Allemagne en état d’alerte maximale

Identifié sous le nom de Ali S., l’espion présumé a été arrêté jeudi dernier à Aarhus, cité portuaire dans l’est du Danemark, sur mandat d’arrêt délivré par la justice allemande, qui a demandé son extradition.

D’après le média allemand Der Spiegel, l’espion, d’origine afghane, aurait notamment photographié des bâtiments, dont le siège de la Société germano-israélienne, pour le compte de la Force Al-Qods, une unité d’élite des Gardiens de la révolution en Iran.

L’Allemagne est en état d’alerte maximale face à d’éventuelles attaques contre les Juifs depuis l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza.

En septembre, la police allemande a tué un jeune Autrichien musulman connu pour radicalisation religieuse, qui s’apprêtait, selon les autorités, à commettre un attentat contre le consulat israélien à Munich.

Un ressortissant germano-iranien a été emprisonné fin 2023 pour avoir projeté l’incendie d’une synagogue à Bochum, dans l’ouest de l’Allemagne, en 2022.

Les autorités ont déclaré que le projet avait été planifié avec l’aide « d’agences étatiques iraniennes ».