Les 42 millièmes d’écart en défaveur d’Alexander Albon par rapport à Nico Hülkenberg avaient déjà le goût de la frustration dans le clan Williams, alors que le tour de préparation de l’ultime tentative du Thaïlandais en Q1 n’avait pas été exempt de tout reproche. Mais le fait d’apprendre que l’élimination était en fait liée à un retard dans la prise en compte d’une infraction de l’Allemand n’a fait que renforcer ce sentiment.
En effet, alors que la Q2 avait débuté et que la Stake Sauber était déjà en piste, la direction de course a été alertée sur un possible dépassement des limites de piste par Hülkenberg au virage 11 de son meilleur tour de Q1. Après rapide vérification, il s’est avéré que l’infraction était réelle mais, le mal étant fait, les commissaires ont agi après-coup de la meilleure façon possible dans ces circonstances en annulant tous les tours de Q2 du vainqueur des 24 Heures du Mans 2015 et en le rétrogradant rétroactivement en Q1, derrière Albon.
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Bien entendu, c’est une maigre consolation chez Williams puisqu’Albon n’a gagné qu’une seule place avec cette rétrogradation, passant de 16e à 15e, alors que le potentiel de la monoplace – comme l’a prouvé Carlos Sainz, huitième des qualifications – était la Q3. « Je ne suis pas satisfait de cette situation, c’est frustrant », a déclaré James Vowles, le directeur de l’équipe, à Sky Sports F1. « Les limites de piste sont analysées en direct, mais le résultat de Hülkenberg est arrivé bien après que nous ayons eu l’opportunité d’aller en Q2. Alex avait le rythme pour aller jusqu’en Q3. »
« En Q1, le tour n’a pas été le meilleur, il a été bloqué [aux stands] de manière significative [mais] ce que nous devons comprendre, et j’attends la réponse de la FIA, c’est pourquoi cela a-t-il été analysé si tardivement ? On ne parle pas d’une seule position gagnée, mais [potentiellement] de plusieurs positions gagnées. Ce que j’aimerais comprendre maintenant, c’est pourquoi ça s’est produit ; [mais] ça ne va pas rectifier les positions, la position sur la grille est telle qu’elle est. »
La FIA a reconnu une erreur
Alex Albon, Williams
Photo de: Bryn Lennon – Getty Images
Il est à noter que la FIA a reconnu dans un communiqué s’être « trompée » et a tenu à expliquer les raisons du retard de la prise en compte de ce dépassement des limites de piste : « Il existe un certain nombre de zones sensibles concernant les limites de piste qui sont surveillées en permanence et en direct. Ces zones sensibles sont prioritaires. Sur la base des séances précédentes, le virage 11 n’a pas été considéré comme une zone sensible. Rétrospectivement, ce virage aurait dû figurer plus haut sur notre liste de priorités. »
« Les contrôles dans des zones du circuit telles que le virage 11 prennent un peu plus de temps que pour celles qui sont prioritaires. Malheureusement, dans ce cas, il n’a pas été possible d’agir avant le début de la Q2 en raison du moment où le contrôle a été effectué. Dès que nous avons eu connaissance de l’incident, nous avons agi. Nous nous efforçons d’augmenter les ressources et d’améliorer les systèmes et les processus. En l’occurrence, nous nous sommes trompés. »
A priori, c’est sur une plainte d’Aston Martin que l’incident a été remonté à la direction de course.
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Fabien Gaillard
Formule 1
Alexander Albon
Williams
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