On connaissait déjà sa kyrielle de pains d’épices et (depuis un an et demi) ses chocolats. Après avoir annoncé au printemps un investissement de trois millions d’euros pour moderniser la chocolaterie de Molsheim (site de production de l’ancienne chocolaterie Cémoi, racheté en 2023) , voici venir le temps des glaces pour Fortwenger. Est-ce pour s’adapter au réchauffement climatique ? Toujours est-il que l’entreprise familiale née en 1768 dans le Piémont des Vosges et basée à Gertwiller poursuit sa stratégie de diversification, en ouvrant une enseigne dédiée aux glaces artisanales en plein centre-ville de Strasbourg.
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« Nous avions déjà dans ce local une boutique éphémère de pain d’épices, à la période de Noël, et nous avons finalement décidé de le garder, mais en proposant autre chose », résume Steve Risch, son PDG. Au 8, rue des Hallebardes, où des guirlandes de cornets aux couleurs de l’arc-en-ciel habillent désormais les vitrines, Fortwenger s’est donc associé à l’artisan glacier Alba, basé à Vieux-Thann. « Une entreprise reconnue pour son savoir-faire et sa production à partir de matières première de qualité ; ce depuis plus de 30 ans », insiste Steve Risch, rappelant au passage que dans les années 1960, son grand-père, André Herrburger, « avait lui aussi déjà eu l’idée de proposer des glaces ».
Au pain d’épices ou « Dubaï style »
Recettes en grande partie bio ou locales, sans colorants ni arômes artificiels, avec plusieurs dizaines de parfums version crème glacée ou sorbet au catalogue ; les deux entreprises alsaciennes étaient faites pour s’entendre. « Ensemble, nous avons aussi élaboré des parfums signature exclusifs », précise Steve Risch. L’aurez-vous deviné ? L’une d’elles est… au pain d’épices, produit iconique de la marque oblige. Dans l’air du temps et mêlant la pistache au chocolat, une glace « Dubaï style », « clin d’œil au succès retentissant du lapin Dubaï style, produit phare des fêtes de Pâques » , attend également les gourmands qui n’ont que faire de leur taux de glycémie. Que ceux qui préfèrent le sorbet citron ou la traditionnelle glace à la vanille se rassurent ; avec une trentaine de parfums proposés, du kirsch d’Alsace à la quetsche, du mojito à la « panthère rose », chacun devrait ici trouver son bonheur !
Quid, alors, de la suite ? Fortwenger entend-il désormais développer ses « glaceries » au même rythme que ses autres boutiques ? « Pour l’heure, nous comptons 13 boutiques au total. Toutes en Alsace, à l’exception d’une enseigne à Paris », précise Steve Risch, qui n’exclut pas effectivement de développer celles dédiées aux glaces. Au vu de la météo actuelle, on ne doute pas que le secteur soit promis à un bel avenir.