Le chef des Insoumis a appelé à la libération de l’écrivain Boualem Sansal et du journaliste sportif Christophe Gleizes, condamnés respectivement à cinq et sept ans de prison en Algérie.

Jean-Luc Mélenchon appelle à la libération de l’écrivain Boualem Sansal et du journaliste sportif Christophe Gleizes, détenus en Algérie. Trois jours après la condamnation du reporter français à sept ans de prison, pour «apologie du terrorisme» et «possession de publications dans un but de propagande nuisant à l’intérêt national», le chef des Insoumis a réagi à ce sujet sur X ce mercredi 2 juillet. «Mais savez-vous que le journaliste sportif Christophe Gleizes est en prison depuis un an en Algérie ? Le silence français à géométrie variable l’a invisibilisé. Il est temps de se réveiller !», a-t-il introduit dans son post. Avant de poursuivre : «Nous, les Insoumis, qui avons toujours recherché une solution mutuellement respectueuse aux problèmes des relations avec le gouvernement algérien, nous ne comprenons pas cette condamnation à sept ans de prison !»

Christophe Gleizes, spécialiste du football africain, est accusé par la justice algérienne d’être entré sur le territoire avec un simple visa de touriste pour y accomplir un travail de journaliste, violant ainsi la loi. Il s’était rendu en Algérie pour réaliser un reportage sur «les heures de gloire» de l’un des clubs les plus importants du pays, la Jeunesse sportive de Kabylie (JSK), précise dans un communiqué RSF.


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«Il faut tourner la page»

Dans la foulée, Jean-Luc Mélenchon a demandé au président algérien Abdelmadjid Tebboune «d’user de ses pouvoirs constitutionnels» pour «nous renvoyer notre compatriote». Outre le cas de Christophe Gleizes, le patron de LFI a également appelé à libérer l’écrivain franco-algérien de 80 ans Boualem Sansal, condamné en appel ce mardi 1er juillet à cinq ans de prison ferme et 500.000 dinars d’amende (environ 3500 euros) pour «atteinte à l’unité nationale», «outrage à corps constitué», «pratiques de nature à nuire à l’économie nationale» et «détention de publications menaçant la sécurité du pays».

Pour Jean-Luc Mélenchon, ni Christophe Gleizes, ni Boualem Sansal, respectivement détenus depuis 13 mois et 7 mois et demi, «ne représentent quelque danger que ce soit pour l’Algérie». «Leur maintien en détention est une crispation inutile entre nos pays et une sévérité cruelle», a-t-il ajouté.

«L’Algérie et la France doivent pouvoir vivre sans heurts. C’est le souhait de la majorité des Français. Je crois que sans doute les Algériens le veulent aussi. Il faut tourner la page. C’est le plus mutuellement profitable pour nos peuples», a finalement conclu le patron des Insoumis.