« Nous sommes prêts à piloter la capitale de la Bretagne. » Le ton est donné. Candidat LR aux municipales, Thomas Rousseau a dégainé ce mercredi 2 juillet sa plateforme programmatique pour lancer la campagne qui l’emmènera jusqu’aux élections en mars 2026.

Désormais tête de proue du mouvement L’Espoir Rennais, qui revendique près de 600 sympathisants issus de divers partis de droite, l’ancien coordinateur de la campagne de Valérie Pécresse à l’élection présidentielle a annoncé qu’il souhaitait que son projet serve de base à « une démarche de rassemblement qui va au-delà des étiquettes politiques ».

« Ramener l’ordre »

Le candidat a évoqué ses grandes priorités de campagne à commencer par la sécurité. « C’est la préoccupation numéro 1 des habitants d’après notre grande consultation lancée en début d’année, pour laquelle nous avons obtenu plus de 550 réponses. On assiste à un dérapage sans précédent de l’explosion de la violence. Nous voulons ramener l‘ordre et la tranquillité à Rennes ».

Pour y arriver Thomas Rousseau propose plusieurs mesures comme le doublement des effectifs de la police municipale, son armement, ou encore une augmentation conséquente du nombre de caméras de vidéosurveillance.

Ses autres priorités tourneront autour de la politique du logement, de l’attractivité économique de la Ville de Rennes et de la valorisation de son offre culturelle. « Nous voulons que Rennes devienne une locomotive économique et culturelle ».

Quid d’une coalition ?

Pèle mêle, il propose aussi d‘investir dans un grand plan de formation du sport à haut niveau, d’interdire le burkini dans les piscines, de revoir le partage de la route entre les différents usagers, de rallonger la ligne B du métro au-delà de la rocade, d’organiser un moratoire sur la destruction du parking Vilaine, de créer une salle de spectacle de 9 000 places, de lancer une grande restauration de l’hôtel de Ville ou encore de revoir l’attribution des subventions et de mieux contrôler leur utilisation.

Pour espérer peser dans la campagne, Thomas Rousseau sait qu’il faudra obligatoirement passer par une union avec d’autres partis de l’opposition. Un rapprochement avec le RN semble désormais définitivement écarté. L’Espoir Rennais regarde plutôt du côté de la future coalition formée par les deux élus sortants d’opposition : Charles Compagnon et Carole Gandon. La cheffe de file de Révéler Rennes a récemment appelé à « un rassemblement de la gauche sociale-démocrate à la droite républicaine » et tendu la main, clairement, à Thomas Rousseau… quelques jours après une prise de parole plus ambivalente de Charles Compagnon, qui aurait pu laisser supposer qu’il n’était pas du tout emballé par l’idée de s’allier avec le n° 2 de la fédération de LR 35.

« Il y a eu une main tendue de la part de Carole Gandon », confirme Thomas Rousseau. « J‘ai également rencontré Charles Compagnon. J’ai présenté notre plateforme programmatique et notre démarche, mais je n’ai pas encore eu de retour. Ce qui est certain c’est que l’union se fera derrière un projet. C’est ce dont il faut parler en premier. Surtout qu’il y a une occasion car la gauche est divisée. Il faut avoir un esprit de responsabilité ».