ANALYSE – À la veille de son 90e anniversaire, le leader du bouddhisme tibétain, honni à Pékin qui entend assujettir cette contrée, a promis que seuls les lamas (maîtres spirituels) identifieront le moment venu sa réincarnation.
La guerre des « réincarnations » est lancée entre le dalaï-lama et la Chine. À la veille de son 90e anniversaire, le leader du bouddhisme tibétain a confirmé qu’il aurait bien un successeur, ce mercredi 2 juillet à Dharamsala, lors d’une adresse très attendue par ses fidèles comme les chancelleries. « J’affirme que l’institution du dalaï-lama sera perpétuée », a déclaré le 14e du nom à l’orée d’une réunion solennelle, dans la petite ville du nord de l’Inde, bastion du gouvernement du Tibet en exil, accrochée aux contreforts de l’Himalaya. Une annonce en ligne avec la tradition séculaire de la « réincarnation », brisant un faux suspense entretenu ces dernières semaines par le Prix Nobel de la Paix, figure de proue vieillissante du Tibet « libre ».
L’héritier de cette institution datant du XVIe siècle a tenté d’offrir un écrin démocratique à cette décision, pour mieux défier un régime communiste en embuscade qui prépare de longue date une succession à sa main, après avoir…
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