A Bihorel, la piscine Transat pourrait être détruite à partir de septembre, selon le souhait de la municipalité. Une perspective qui est loin de faire l’unanimité dans la commune. L’association « Bihorel Aérée » et les sections plongée, apnée et natation du CGOB ont lancé une pétition afin de relancer le débat et éviter la disparition de cet équipement qui a coulé de beaux jours avant sa fermeture brutale en 2016. « Nous, ce qu’on veut, c’est juste que la page ne se ferme pas avant qu’il y ait un nouveau débat purement bihorellais » souligne Baptiste Boulland, membre du collectif.
Des clubs et écoles doivent s’expatrier
Il y a deux ans, une consultation sur la rénovation de la piscine à laquelle avait été associée la ville de Bois-Guillaume, membre elle-aussi du syndicat qui gérait et finançait la structure, et Isneauville, avait débouché sur un refus. Le « oui » l’avait pourtant largement emporté à Bihorel. Le collectif ne l’a pas oublié et compte se battre pour sauver la structure qui répondrait à un besoin réel au sein des clubs sportifs et des écoles de la commune : « La section natation est obligée d’aller dans d’autres piscines dans des communes limitrophes en fonction des créneaux qui leur restent. Les enfants d’écoles élémentaires sont obligés de prendre un car pour pouvoir aller nager dans d’autres piscines » constate Aude.
Un équipement moins clinquant
Le collectif milite pour une piscine 100% bihorellaise, dont les frais de fonctionnement seraient entièrement pris en charge par la commune, contre seulement la moitié jusqu’en 2016. Un scénario financier réalisable selon Jean-François : « On peut envisager un équipement plus modeste, mais qui permette à tout le monde d’apprendre à nager ou de se divertir. Une fois que ce sera démoli, on ne pourra plus rien faire. Là, on peut réfléchir à peut-être prendre quelque chose de moins ambitieux ».
Plus de mille signatures
Le collectif a déposé un recours auprès du tribunal administratif pour contester la légalité de cette démolition programmée, mais n’a pas obtenu la suspension de la procédure. « On va fermer un équipement public alors que le président de la République a fait du sport et notamment de l’apprentissage de la natation une priorité nationale… Vous voyez, c’est fou ! » ajoute Baptiste Boulland. La pétition du collectif compte à ce jour plus d’un millier de signatures.