Par
Rédaction Paris
Publié le
2 juil. 2025 à 17h22
Au deuxième jour de l’assemblée délibérante de la Ville de Paris de juillet 2025, le président du groupe Paris en commun, Rémi Féraud, a révélé avoir saisi le 26 juin la procureure de la république pour lui signaler des faits fondés sur les révélations de « Complément d’enquête » et du « Nouvel Obs » et celles du journal Libération, mettant en cause l’actuelle maire du 7e arrondissement et candidate à la mairie de Paris, Rachida Dati (Changer Paris).
Avant de poser une question à la maire : Comment protéger la démocratie à Paris ? Celle-ci a rétorqué qu’un collège d’experts dédié à cette question allait être créé au sein de la commission de déontologie de la Ville (créée en octobre 2022). Et a incité l’ancienne ministre à se faire juger avant les Municipales de mars 2026 pour ne pas biaiser la campagne.
« Que toute la lumière puisse être faite avant le scrutin »
Affaire Renault-Nissan, GDF Suez, « bijoux cachés »… L’ancien maire du 10e, le premier adjoint, Patrick Bloche, et la maire sortante, Anne Hidalgo (PS) ont, tour à tour, rappelé les différentes affaires que Rachida Dati traînent comme un boulet. « Tripatouillage électoral, mise au pas de l’audiovisuel public, mise en examen… Pas un mois, pas une semaine sans passage en force, sans déni de démocratie, sans révélation concernant Madame Rachida Dati », a lancé le premier.
Les Parisiennes et les Parisiens ont le droit à la vérité
Anne Hidalgo, maire de Paris
Quand Anne Hidalgo a resitué le débat : « L’heure est grave, a-t-elle alerté. Les citoyens vont être appelés aux urnes et devront voter en connaissance de cause. Pour cela, il faut que la justice puisse aller au bout. »
Puis de préciser le fond de sa pensée : « Nous sommes à quelques mois d’une élection municipale décisive. Madame Dati, – je lui dis par personnes interposées parce qu’elle n’est pas là (au Conseil de Paris du 2 juillet 2025) -, je lui dis qu’elle peut demander que cette affaire (Affaire Ghosn, celle pour laquelle elle est mise en examen) soit jugée rapidement, cela s’est déjà vu dans d’autres affaires qui ont procédé des élection importantes. Il est de la responsabilité des institutions de garantir que toute la lumière puisse être faite avant le scrutin. »
Vidéos : en ce moment sur Actu« On ne construit pas la démocratie sur des mensonges »
La maire de Paris a ajouté qu’un jugement était, selon elle, la seule manière « de ne pas faire campagne sur les affaires » et « que la prochaine élection ne soit pas totalement aspirée par ces sujets. » Et de poursuivre : « Il s’agit d’éviter que, demain, le maire qui gouverne Paris soit sous le poids de multiples mises en examen qui discréditeraient sa parole publique et affaibliraient son autorité. On ne construit pas la démocratie sur des mensonges. »
Des paroles aux actes, Anne Hidalgo a conclu en révélant qu’un collège d’experts et de hautes personnalités, allait être créé au sein de la commission de déontologie de la Ville de Paris (CDVD). « Je demande à Patrick Bloche d’y associer l’ensemble des présidents de groupe, a-t-elle déclarée. Ils pourront (les experts) se saisir de faits de désinformation, de manipulation, d’ingérence, etc. »
Ce collège, présidé par le président de la commission, Yves Charpenel, pourra être saisi par « toutes et tous », a assurée la maire. Afin de « garantir aux Parisiens et Pariennes d’avoir un outil leur permettant de savoir si une affirmation, ou un élément fait l’objet d’une manipulation ou non. » Et de conclure : « ça sera un outil pour défendre la démocratie et la confiance sur le processus électoral. »
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