En pleine canicule aussi précoce qu’intense sur l’Europe, la Commission européenne propose, mercredi 2 juillet, de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 90% d’ici 2040 par rapport à 1990, avant de viser la neutralité carbone à horizon 2050. Cet objectif est ambitieux et il s’inscrit au cœur de la politique européenne. Il donnera lieu ensuite à de nombreuses législations pour transformer l’industrie, les transports ou l’agriculture. Mais il n’a pas été simple de trouver un compromis.
Après des mois de négociations difficiles, la Commission européenne propose une baisse des émissions de 90% en 2040. C’est ce que préconisaient les scientifiques, et c’est stratégique pour les Vingt-Sept, estime le commissaire européen en charge du climat, Wopke Hoekstra.
« Il s’agit de protéger notre population et notre économie des catastrophes et du changement climatique, rappelle Wopke Hoekstra. C’est pour garantir notre indépendance, alors que l’Union européenne (UE) paye encore des milliards d’euros chaque année pour importer du pétrole et du gaz. Et c’est pour la compétitivité de nos entreprises. Cela va accélérer les investissements dans l’innovation et développer les emplois verts. On est clairement ambitieux. »
Mais dans un contexte géopolitique et économique tendu, et avec une Europe de plus en plus à droite, de nombreux États ont tenté de saper cette ambition ces dernières semaines.
Le recours aux crédits carbone critiqué
Bruxelles espère arriver à un consensus dès le mois de septembre, à temps pour préparer la COP en fin d’année.