Par
Julien Sournies
Publié le
2 juil. 2025 à 18h04
« Les premiers résultats obtenus en l’espace d’un peu plus de six mois sont parfaitement remarquables », se félicite Antoine Guérin, préfet délégué pour la défense et la sécurité. Depuis décembre dernier, pas moins de 13 policiers de la Brigade spécialisée de terrain (BST) sont omniprésents dans le quartier du Tonkin, à Villeurbanne, près de Lyon.
Leur objectif ? Lutter, entre autres, contre la multiplication de points de deal et des faits de délinquance dans le secteur ces dernières années.
Cinq points de deal démantelés en six mois
Au total, depuis la mise en place de ce dispositif, les policiers ont réalisé quelque 8 300 contrôles d’individus liés aux trafics de stupéfiants.
À cela, la BST a procédé à l’interpellation de quelque 250 individus, conduisant à la rédaction de 370 amendes forfaitaires délictuelles (stupéfiants, occupation illicite de halls d’immeubles) et verbalisations. Par ailleurs, plus de 10 kg de drogues et 14 trottinettes de dealers ont été saisis par les forces de l’ordre.
Depuis 6 mois, les policiers de la brigade spécialisér de terrain sont omniprésents dans le quartier du Tonkin, à Villeurbanne, près de Lyon. Les premiers résultats sont déjà « remarquables », lesquels ont conduit au démantèlement de plusieurs points de deal ! #fyp #tonkin #lyon #actu
Mais ce sont surtout cinq points de deal, sur les huit initialement existants dans le quartier, qui ont pu être démantelés, à savoir ceux de Lakanal, 11 novembre 1918, Hanoï et Jacques Brel. De quoi apporter pleine satisfaction au maire de Villeurbanne.
« La création de la BST et son travail depuis six mois permettent d’avoir un impact concret et visible pour la population. Les habitants nous disent effectivement que la présence de ces policiers permet d’apaiser, de ramener de la tranquillité. Désormais, les opinions changent à propos du quartier », souligne Cédric Van Styvendael.
Une brigade en contact régulier avec les collectifs de riverains et bailleurs
Outre le démantèlement de points de deal, les saisies de drogues et les multiples interpellations, la BST est aussi en contact régulier avec les collectifs de riverains, les bailleurs et tous les acteurs du quartier. Pour cause, selon les chiffres fournis, près de 1200 prises de contact avec les habitants et sécurisation des écoles ont été réalisés au cours de ces six derniers mois. De surcroît, plus de 2000 visites de parties communes ont été organisées.
« Tout cela ne fait que commencer »
Pour autant, il en existe encore trois dans le secteur, et ceux déjà annihilés par les forces de l’ordre se sont possiblement déplacés dans d’autres quartiers de la ville, voire dans d’autres communes de la Métropole lyonnaise. Le développement d’un réseau « Uber-shit » (Livraison de la drogue à domicile, NDLR) est également redouté.
Depuis son déploiement fin 2024, la BST a permis de démanteler plusieurs points de deal à Villeurbanne. (©Julien Sournies / actu Lyon)
« Nous anticipons l’adaptation des méthodes des dealers, les reports éventuels, les guerres de territoire qui peuvent générer des fusillades », assure toutefois Antoine Guérin, lequel affirme par ailleurs que « chaque narco-homicide est résolu. Ce fut le cas encore récemment à Vaulx-en-Velin. Je veux d’ailleurs saluer le travail de l’ombre, mais essentiel des enquêteurs de la police judiciaire ».
Leur travail minutieux, mené avec patience et persévérance, permet des résultats durables grâce au démantèlement des réseaux, du chef aux petites mains.
Antoine Guérin
Préfet délégué pour la défense et la sécurité
Concernant le futur de cette brigade, le préfet délégué pour la défense et la sécurité n’exclut pas une augmentation des effectifs à l’avenir. Mais, en tout cas, Antoine Guérin le promet : « Tout cela ne fait que commencer et nous sommes déterminés à mettre un terme à tous les points de deal encore présents dans le quartier. »
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