FRANCOIS NASCIMBENI / AFP
Quatre boucheries et un supermarchés de Saint-Quentin (Aisne) restent toujours fermés le temps que les analyses se poursuivent.
SANTE – Un « lien biologique formel », affirment les autorités. Alors qu’il s’agissait de la piste la plus sérieuse concernant la série d’intoxication à la bactérie E.coli dans l’agglomération de Saint-Quentin, la préfecture de l’Aisne et l’Agence Régionale de Santé des Hauts-de-France l’ont confirmé ce mercredi 2 juillet : la cause est bien à trouver dans la viande contaminée et consommée par les victimes.
« Les premiers résultats des analyses […] apportent la preuve irréfutable d’une correspondance entre les bactéries retrouvées au sein de plusieurs des boucheries ou de la viande qu’elles ont commercialisée et les bactéries retrouvées sur plusieurs malades », affirment ainsi la préfecture et l’ARS dans un communiqué publié ce mercredi.
Sur les six boucheries fermées préventivement en raison des soupçons sur la contamination de leurs produits, seule une a pu rouvrir. Les analyses vont se poursuivre « pour l’ensemble des boucheries » toujours fermées et des cas recensés, poursuit la préfecture.
30 cas de contaminations à la bactérie E.Coli ont pour l’instant été détectés, dont 29 enfants et une personne âgée. 4 personnes étaient toujours hospitalisées ce mardi soir, précisait la préfecture de l’Aisne. Mais c’est surtout le décès d’une enfant de 11 ans à la mi-juin qui avait accéléré l’enquête, ainsi que les inquiétudes des habitants.
Le parquet de Paris en charge de l’enquête
« Les résultats ont été communiqués au parquet de Paris en charge de l’enquête judiciaire qui permettra d’identifier les responsabilités », poursuit le communiqué de la préfecture et de l’ARS.
En effet, si c’est d’abord le parquet de Saint-Quentin qui a ouvert une enquête préliminaire des chefs d’homicide involontaire, blessures involontaires, mise en danger et tromperie aggravée par la mise en danger de la santé humaine, celui-ci s’est dessaisi le 25 juin au profit du pôle de santé publique du parquet de Paris, au regard du nombre des victimes et de la complexité des investigations.
Les autorités appelent toujours les personnes « ayant acheté de la viande dans l’une des boucheries concernées à nettoyer leur réfrigérateur dès lors que celle-ci y a été stockée ». L’ARS rappelle également que « si vous avez congelé des produits achetés depuis le 1er juin dans l’une de ces cinq boucheries qui restent fermées, ne les consommez pas et jetez-les (le froid ne tue pas les bactéries) ».