Une semaine après le refus d’Israël de laisser entrer deux parlementaires britanniques, c’est au tour de Hong Kong de s’illustrer par une mesure similaire. Wera Hobhouse, députée libérale-démocrate, a été expulsée jeudi 10 avril après son arrivée dans la région administrative spéciale chinoise.

Avec notre correspondante à Londres, Emeline Vin

Venue à Hong-Kong pour une visite privée afin de rencontrer son fils — tout juste devenu père — Wera Hobhouse a été interpellée à son arrivée à l’aéroport, interrogée, puis contrainte de reprendre un vol retour pour le Royaume-Uni.

Dans une interview accordée au Sunday Times, elle raconte que ses bagages ont été fouillés, et que les autorités ont refusé de lui fournir toute explication. « Je suis la première députée à se voir refuser l’entrée à Hong Kong depuis 1997. Les autorités ne m’ont donné aucune explication », a déclaré la parlementaire sur le réseau social Bluesky, dénonçant un « coup cruel ».

Une sanction politique déguisée ?

Bien qu’il s’agisse d’une visite à caractère personnel, Wera Hobhouse dénonce une insulte à tous les députés. L’élue appartient à l’Alliance interparlementaire sur la Chine, un groupe international qui surveille les atteintes aux droits humains par Pékin. Wera Hobhouse a plusieurs fois exprimé son inquiétude concernant les restrictions des libertés à Hong Kong et au Tibet.

Il y a une semaine, deux députés britanniques du Parti travailliste au pouvoir ont été bloqués à l’entrée d’Israël et expulsés.

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