Bendorf la jouait en mode « sauvage » ce week-end. Le brasseur et organisateur du festival plantant d’emblée un décor sur mesure avec, notamment, ce « bar chelou » où les festivaliers pouvaient s’initier « aux bières sauvages », « l’équivalent brassicole du vin nature » avance Benjamin Pastwa fondateur de la brasserie Bendorf et « maître brasseur » de cette 6e édition du festival éponyme.
Tout a démarré du côté de la Maison bleue à Neudorf. Fort de son succès, le festival a très vite déménagé un peu plus loin à l’Espace 23. Espace qui, de par sa taille et son environnement bucolique, offrait un cadre très familial à l’événement. Après une demi-pause l’an passé (une seule soirée de concerts au Phare Citadelle), Bendorf a donc remis le couvert, mais au Molodoï cette fois.
Un dimanche en famille
Un déménagement qui fait sens quand on connaît la fibre associative des organisateurs : la brasserie artisanale n’hésitant à servir ses mousses à moindre prix pour des événements caritatifs et solidaires bien souvent orchestrés dans cette même salle Molodoï. Et puis le Molodoï reste aussi un terrain de jeu très prisé par le mouvement underground.
La culture indé et alternative prend toute sa résonance dans cette salle du quartier Gare. Les organisateurs du festival ont donc joué le jeu, en délaissant quelque peu le « côté world music des éditions passées » et en faisant monter le son sur des plateaux plus rock et rap. Après un vendredi soir plutôt hip-hop, place à une forme de pop endiablée le samedi. Au total ce sont une dizaine de groupes et quatre DJ venus d’un peu partout en France qui se sont relayés tout le week-end.
Sans oublier les deux compagnies de théâtre qui, ce dimanche , permettront quand même de conclure le festival dans un esprit familial et de maintenir aussi l’affluence classique de l’événement, qui attire habituellement entre 2000 et 2500 personnes durant trois jours.