Une fois les friches totalement démolies, six des dix hectares qui composent le parc François Mitterrand vont être réaménagés. L’objectif est de donner une identité plus claire à cet espace et d’en faire un lieu de destination d’ici début 2027.
Lors de la présentation du projet de réaménagement le 1er juillet, par Loic Parmentier, architecte urbaniste à l’Atelier de Montrottier. ©JT/ If Saint-Etienne.
« Le parc François Mitterrand a toujours eu beaucoup de mal à se trouver une identité. Il nous a semblé qu’il fallait réorganiser les fonctions pour en faire un vrai parc urbain », a déclaré Gaël Perdriau, maire de Saint-Etienne, lors de la présentation du projet de réaménagement le 1er juillet. Difficile en effet pour le parc François Mitterrand d’être réellement un parc puisqu’il manque cruellement de verdure et de points d’ombrage, particulièrement en ce jour de canicule. Puis il y avait le Flore, le Parc expo, la piscine, le site événementiel, qui lui ont rapidement conféré le rôle de simple zone de passage.
Avant de détailler la présentation, le maire a longuement déroulé ce qui a déjà été fait dans le quartier… sous son mandat. A savoir la reconstruction du Parc expo en 2021, l’accueil de la future Galerie nationale du design, dont les travaux s’achèvent, l’ancien bowling démoli en 2024, ainsi que le Flore, en cours de démolition. Cet été, c’est également le bâtiment des ambulances Davin, sur le boulevard Thiers, qui sera détruit.
Sans passerelle
Consultés lors de concertations publiques, les habitants avaient plébiscité une renaturation du parc, une signalétique plus claire et plus efficace, des aménagements plus ludiques, la poursuite de l’accueil d’événements, une meilleure utilisation de l’existant, ainsi qu’un prolongement de la passerelle au-dessus du boulevard Thiers, pour relier le parc à la Cité du design. Ce projet de passerelle avait déjà été évoqué par Jean-Pierre Berger, 1er adjoint chargé de l’urbanisme à Saint-Etienne, lors de la présentation du projet Cité 2025, mais a finalement été abandonné.
« Après plusieurs études, il apparaissait qu’il aurait fallu une passerelle de 260 mètres de long pour que sa pente puisse être accessible aux personnes à mobilité réduite, pointe Gaël Perdriau. Cela aurait été très inesthétique, et les prix n’étaient pas raisonnables. Alors nous allons profiter du réaménagement du boulevard Jules Janin pour y créer une entrée du parc ». Sur les dix hectares, six feront l’objet de réaménagements. Et cela commence par la revégétalisation, qui fait partie des propositions retenues pas la Ville.
« L’époque du tout béton n’est plus »
Romain Paire, directeur de l’aménagement à l’Epase.
450 arbres plantés
C’est donc en partenariat avec l’Epase (Etablissement public d’aménagement de Saint-Etienne), et l’Atelier de Montrottier, le parc devrait sensiblement changer durant les deux années à venir. En effet, 450 arbres y seront plantés, ainsi que 350 arbustes, dont 212 plantes grimpantes et 2,5 hectares de pelouse. « L’époque du tout béton n’est plus, souligne Romain Paire, directeur de l’aménagement à l’Epase. Puis il est maintenant plus question de ménager que d’aménager. L’idée est de faire de ce parc un poumon vert aux portes du centre-ville ».
La présence végétale sera accentuée, l’espace événementiel repositionné le long du boulevard Jules Janin et des fauches raisonnées seront pratiquées. Une seconde entrée sera créée devant le Fil, à la place des ambulances Davin. « Nous allons créer un glacis en pente douce qui permettra d’avoir un effet belvédère depuis le boulevard Thiers », explique Loic Parmentier, architecte urbaniste à l’Atelier de Montrottier. Puis, l’allée Lounès-Matoub mènera à terme à une fontaine ludique.
6 millions d’euros
La présence de l’eau avait en effet été sollicitée par les habitants. Le cœur du parc François Mitterrand nouvelle génération se composera d’une pelouse au centre, entourée par des clairières. Des espaces de convivialités y seront créés comme des tables de pique-nique, des bancs, des hamacs ainsi que des jeux pour enfant et des aménagements sportifs comme des balançoires, un trampoline, etc.
Au total, l’investissement nécessaire pour le réaménagement du parc est de près de 6 millions d’euros, et le chantier devrait s’achever début 2027.