Par
Fabien Binacchi
Publié le
3 juil. 2025 à 12h07
Ce n’est pas passé inaperçu, les usagers du métro marseillais l’ont bien remarqué. Depuis les derniers jours de juin 2025, les poubelles débordent à nouveau. « Encore une grève ? », interroge un internaute sur les réseaux sociaux, pendant qu’un autre raconte, dégoûté, les « rats qui se baladent entre les pieds des gens qui patientent ».
Si le préfet des Bouches-du-Rhône avait bien annoncé la réquisition d’une société de gestion des déchets, après le divorce à grand bruit de la RTM et de son prestataire, actu Marseille l’a bien constaté : les ordures s’accumulent. Voici ce qu’il se passe.
Une solution temporaire
La vie de la RTM et de ses usagers n’est décidément pas un long fleuve tranquille. Menacée par un nouveau préavis de grève, en vigueur à partir du lundi 7 juillet, et contrainte à une prolongation de la fermeture nocturne du métro, la régie fait également face, à nouveau, à un trop-plein des poubelles sur les quais des stations.
Et, ce, même si des dispositions avaient été prises après sa décision de mettre un terme au marché qui la liait avec son prestataire chargé de la propreté. Le 20 juin, le préfet des Bouches-du-Rhône signait en effet un arrêté pour la réquisition d’une autre société, en attendant une solution plus pérenne. Un nouvel appel d’offres est lancé.
Mais le fait est, quinze jours après, que les déchets sont bel et bien là. Ce jeudi 3 juillet, sur les écrans positionnés à l’entrée des stations, des messages préviennent : « Le nettoyage […] est temporairement réduit, la RTM vous prie de l’excuser ».
Vidéos : en ce moment sur Actu
Des messages sont affichés à l’entrée des stations, comme ici à Estrangin, dans le 6e arrondissement de Marseille. (©Thibault Nadal / actu Marseille)« Prioriser les stations à forte affluence »
Mais alors, que se passe-t-il exactement ? Contactée par actu Marseille, la régie explique devoir… faire des choix. Et notamment celui « de prioriser les stations à forte affluence ».
Elle explique par écrit à notre rédaction que, « suite à la résiliation du contrat avec Atalian et dans l’attente d’un nouveau prestataire », c’est « un service minimum de nettoyage [qui] est actuellement assuré par l’entreprise réquisitionnée ».
« La RTM est actuellement en phase de calage et d’optimisation, afin de maximiser le débarrassage des déchets, dans la limite du temps et des moyens octroyés », précise-t-elle. En clair : les usagers vont donc encore devoir prendre leur mal en patience.
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.