Sur le drap d’hôpital hissé comme une grand-voile dans l’espace d’exposition, un bonhomme rond aux yeux écarquillés, inquiet un peu, propulse néanmoins sa balançoire avec une certaine vigueur. Toutes les dix minutes, les ventilateurs de l’installation apportent un mouvement au coton suspendu. Au gré de la vague brodée apparaît alors en second plan un masque rappelant notre finitude.

On dit « notre » parce que d’emblée le spectateur posté là, happé peut-être dans sa promenade ou son trajet quotidien, sait que la portée de ce petit vent frais est universelle. Et perçoit aussi une forme de consolation dans la tendresse générale du tableau.

La métaphore est confirmée par l’artiste, lors d’un timide discours de présentation devant l’édicule historique, devenu ces dernières années un écrin et une vitrine pour les plasticiens. « C’est une invitation à se balancer au bord du vide, tant qu’on peut. »

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Après des études d’Histoire de l’art, Cécile Pétry s’est formée à l’École supérieure d’art et de design de Nancy, a effectué une résidence à l’Académie des Beaux-Arts de Rome, et deux ans Offshore , dans un dispositif post-master à Shanghai.

Plus qu’à travers ces (très belles) références, on peut rencontrer sa pratique du dessin, de l’animation, sa manière de créer la surprise et le rire dans ses travaux précédents. Par exemple une cabane « de protection » en structure bois et couvertures de laine brodées de scènes bibliques où les enfants ont le droit d’entrer.

Cécile Pétry fait le lien avec sa culture religieuse familiale, qui est pour elle plutôt un bain de belles histoires qu’une foi chevillée au corps. Ce qui permet la distance dans le respect et cette facétieuse série, aussi, de petites animations où un Christ très décontracté raconte ses aventures avec sa bande de potes.

Une expo à découvrir jusqu’à fin septembre

Au cabinet du pont de Pierre, l’installation a pour titre “De temps en temps, je vacille”. Une affirmation qui porte en elle aussi son pendant : un ancrage solide que l’artiste nous donne en partage.

Avec ce vernissage, l’association Envie de quartier, qui enregistre une quarantaine d’expositions, a trouvé une très belle manière de créer du lien entre voisins. Tout comme le jardinage en pieds d’immeubles ou le cercle de lecture : autant d’activités qui font leur petit chemin dans le secteur depuis le début des années 2010.

L’exposition “ De temps en temps, je vacille” , sera visible dans l’édicule du pont tout au début du Faubourg-de-Pierre jusqu’à fin septembre.