DÉCRYPTAGE – Confiscation des biens des réfugiés, subventions au retour des Syriens dans leur pays, détention au Kosovo… Copenhague, qui prend la présidence tournante de l’UE, cherche à faire peser son approche des migrations.

Depuis dix ans, le Danemark s’est illustré par ses méthodes radicales sur l’immigration, que la majorité des pays européens se sont gardés d’adopter jusqu’ici. En 2016, il avait voté une « loi sur les bijoux » visant à confisquer les biens des migrants arrivés dans le pays pour financer leur séjour. Désormais, il donne le la de l’approche européenne sur la question. Lors de sa présidence tournante du Conseil de l’UE, entamée le 1er juillet, Copenhague en fait l’une de ses priorités.

Avec trois objectifs : renforcer les frontières extérieures de l’Union européenne, faire progresser la directive sur les « retours » des migrants illégaux, y compris vers des centres de rétention dans des pays extérieurs, et négocier des accords avec des pays tiers pour y sous-traiter la gestion des demandeurs d’asile. Le gouvernement de la sociale-démocrate Mette Frederiksen en a fait l’un des axes clés de sa stratégie politique. En marchant sur les plates-bandes de l’extrême droite, elle a ainsi…

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Le Figaro

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