Par
Cédric Nithard
Publié le
3 juil. 2025 à 15h30
À Montpellier, après deux assemblées générales pour décider de la stratégie à adopter pour les municipales, il n’était pas évident que La France Insoumise en sorte sans égratignure. Et s’ils pourraient faire leur la maxime « Ce qu’il se passe à Végas, reste à Végas », la solution de désigner quatre chefs de file permet, si ce n’est de sauver les apparences et passer un été relativement apaisé, de clarifier certains points et de promouvoir l’unité. Les autres questions laissées sous le tapis auront bien le temps d’être traitées plus tard, voire de se tasser d’elles-mêmes, l’heure étant désormais au rassemblement d’un front anti Delafosse. Le même auquel appellent les Écologistes…
Deux AG pour l’unité
« La France Insoumise est rassemblée et est prête pour la campagne des municipales. Nous sommes l’alternative à Michaël Delafosse et le rempart à l’extrême droite » pose d’emblée Nathalie Oziol qui pour en arriver là met en avant « un processus inédit qui a compté deux assemblées générales (130 militants) aboutissant sur deux textes et les quatre chefs de file que nous sommes ». Au diable l’abondance quand cela évite les tempêtes… Aux côtés de la députée de l’Hérault, Rhany Slimane, Livia Jampy et Antoine Bertrand avec cette affirmation : « Nous sommes ravis et enthousiastes de nous présenter tous les quatre. Nous sommes fiers d’un processus qui diffère de tout ce qui se fait dans tous les autres partis. Chez nous, pas de guerre de personne, pas d’opposition, pas d’affrontement des tendances. Nous travaillons au consensus et c’est l’intelligence collective qui oeuvre ». Secrétaire national du Parti de Gauche et membre de LFI, Antoine Bertrand rappelle lui que « nous sommes un mouvement, pas un parti, nous ne fonctionnons pas avec des tendances, nous ne faisons pas de magouillages comme au Parti Socialiste, ce qui importe pour nous c’est la question du programme. Nous nous sommes mis d’abord d’accord sur un texte d’orientation locale à partir duquel nous allons élaborer, élargir et faire un travail programmatique avec toutes celles et ceux qui se reconnaissent dans ce texte d’orientation ».
Tout n’a pas été si tranquille que ça comme le concède Rhany Slimane : « On a discuté et on s’est un peu engueulés, on l’assume, mais on a surtout convergé sur des idées et pas sur des personnes. Aucun parti ne peut s’en réclamer ». Est-ce mieux ou moins bien ? Cela reste à voir mais les choses ont été dites, clarifiées en apparence permettant désormais d’afficher cette unité. « Prendre du temps a permis de se poser les bonnes questions et d’apporter les bonnes réponses. On a bien conscience que le fait que nous soyons réunis provoque une panique bourgeoise au 8e étage de la mairie. Nous sommes la première force politique de la ville, donc forcément, le fait que nous soyons rassemblés est quelque chose de craint par nos adversaires et d’attendu par les gens. L’unité de notre camps est la condition fondamentale pour pouvoir proposer un projet cohérent pour les habitants » souligne-t-il bien décidé à balayer les tensions internes passées et à ne se laisser imposer aucun tempo.
Mobilisation citoyenne
Fort des résultats des dernières élections présidentielles, européennes et législatives qui ont placé La France Insoumise en tête à Montpellier, Nathalie Oziol estime que « notre programme est donc le plus rassembleur parce qu’il s’appuie sur les revendications populaires » et d’expliquer : « Nous voulons gagner les municipales non pas pour confisquer le pouvoir mais pour permettre une intervention populaire permanente. Aucun de nous ne s’intéresse aux municipales en y voyant des opportunités de carrière ou de postes à occuper. Nous voulons une rupture concrète avec l’ordre établi : écologique, institutionnel, économique, social… Nous voulons une rupture avec le néo-libéralisme incarné par le macronisme et ses accompagnants locaux. Nous voulons mener la révolution citoyenne c’est à dire la récupération par le peuple des institutions de la démocratie. Nous voulons forger une autre culture démocratique où les citoyens doivent pouvoir intervenir dans la prise de décision au-delà du jour de l’élection municipale ».
Un « partage du pouvoir » envisagé à travers des consultations, des votations citoyennes, des conseils citoyens de quartiers… et un travail déjà opéré d’une certaine manière avec des campagnes d’inscription sur les listes électorales lors des précédentes élections. Une mobilisation importante pour Nathalie Oziol qui pointe : « L’élection municipale prépare l’élection présidentielle et nous avons besoin de la participation de celles et ceux qui s’abstiennent, sont non-inscrits ou mal-inscrits, notamment les habitants des quartiers populaires et les étudiants qui passent le plus clair de leur temps sur leur lieu d’étude et sont souvent les exclus des politiques néo-libérales qui sèment la précarité ». Soulignant la réussite de ces campagnes d’inscriptions passées, la députée souhaite ainsi « ramener dans le champ politique celles et ceux qui ont fait le choix d’une abstention de rejet à cause des trahisons du passé et notamment celles du Parti Socialiste » et d’appuyer : « Nous parviendrons à convaincre si nous faisons campagne sur la base de garanties programmatiques municipales exigeantes ».
Vidéos : en ce moment sur ActuMichaël Delafosse dans le collimateur
Dans la stratégie adoptée, sans surprise, la cible principale est le socialiste Michaël Delafosse. « Comme les macronistes au gouvernement, le maire reprend à son compte les politiques, les idées et le vocabulaire qui ont participé à faire monter l’extrême droite dans le pays et la région et cela en dévoyant la laïcité, en soutenant les politiques sécuritaires de Darmanin et Retailleau, en refusant de soutenir les manifestations pour la Palestine, en refusant de suspendre le jumelage avec Tibériade. Quand on emprunte les idées de l’extrême droite, on ne lutte pas contre elle, on la renforce » accuse Nathalie Oziol.
Habitué à prendre la parole au nom des quartiers populaires, Rhany Slimane rappelle : « À Montpellier c’est un véritable enjeu au vu du nombre important d’habitants. Selon l’INSEE, 20% des habitants de Montpellier vivent dans les quartiers populaires donc ce n’est pas un pis-aller que de s’occuper d’1/5e de la population, chose que ne fait pas le pouvoir en place depuis 1977 » et de poursuivre : « On ne peut pas laisser la même caste, la même clique, les même gens tranquillement au pouvoir car ce sont eux qui ont créé les problèmes que nous connaissons. Et ce ne sont pas ceux qui créent les problèmes qui peuvent les résoudre ». Après une nuit de canicule marquée par une importante coupure de courant touchant notamment le quartier Saint-Martin, où il réside, ce dernier fustige : « Bien sûr la panne d’électricité n’est pas de la faute du maire mais, quand il y a un aléa, on se rend compte qu’une partie de la ville ne suit pas parce qu’elle a été abandonnée. À chaque type d’aléa climatique ou sociale, ce sont toujours les mêmes qui trinquent et rien n’est fait depuis maintenant 40 ans. Quand je dis rien, c’est rien ».
« On a un maire de la Comédie »
Régulier des diatribes à l’encontre de Michaël Delafosse, et plus généralement du Parti Socialiste, Rhany Slimane poursuit. « On a un maire de la Comédie, nous on veut un maire ou une mairesse à plein de temps qui s’occupe de tous les gens. La politique de métropolisation qui a été mise en place consiste à s’occuper d’une partie de la population qui a un capital et se déplace pour voter. En 2020, le maire sortant a été élu au premier tour avec près de 8 000 voix. Sa légitimité est faible, il le sait et il continue en s’appuyant sur les gens qui ont un intérêt à sa politique ». Et même si l’opposition élue a la même légitimité, ce dernier soutient : « Dans le cadre de la ville, il y a une lutte de classes, un combat de classes. Il faut l’assumer et nous on l’assumera. On défendra ceux qui ont peu, qui se lève le matin, qui vont travailler, qui vont étudier dans des conditions difficiles, ceux dont la municipalité ne s’occupent pas ».
Attaquant Michaël Delafosse accusé d’avoir « dit plusieurs fois qu’ils voulaient une ville instagrammable », Rhany Slimane oppose : « Nous, nous voulons une ville vivable. Nous n’avons pas d’autres souhaits que celui-là. Notre programme politique est assez simple, on veut que cette ville revienne à ses habitants et que l’on cesse de considérer Montpellier comme un objet d’attractivité » et de détailler : « La politique que l’on veut porter n’est pas une politique du plus. On ne va pas faire plus de gauche et être Yakafokon. La vraie différence que nous avons avec Michaël Delafosse, c’est que nous avons un autre projet de société et un autre projet de ville ».
Deux sujets : les jeunes et le logement
Livia Jampy, étudiante de 24 ans dont le visage est déjà connu à Montpellier pour ses engagements au SCUM ou aux Jeunes Insoumis, en étant également la suppléante du député de l’Hérault Sylvain Carrière, figure parmi les quatre chefs de file pour que « la jeunesse puisse prendre une part importante dans ces élections municipales qui, comme les quartiers populaires, s’abstient en période d’élection. En 2020, trois quarts des jeunes ne sont pas allés voter alors que les politiques locales impactent directement leur quotidien ». L’occasion d’ajouter une pièce dans la machine à tacler le maire. « La politique de Delafosse touche les étudiants comme on le voit à la rentrée notamment avec une crise importante du logement. En 2023, nous avons recensé plus de 150 étudiants à la rue, sans logement et qui devaient aller dans des Airbnb. Cette situation scandaleuse qui précarise les jeunes, on la doit à un seul responsable, Michaël Delafosse qui se fait le relais d’Emmanuel Macron au niveau local » juge-t-elle sans détour en appuyant : « Montpellier est présentée chaque année comme une ville étudiante où il fait bon vivre. Non, Montpellier c’est une ville où les étudiants sont précaires comme on le voit avec les distributions alimentaires et le mal logement. Avec les Jeunes Insoumis nous allons porter cette voix de la jeunesse, des jeunesses car il y a aussi les jeunesses dans les quartiers populaires, c’est très important pour nous ».
Antoine Bertrand, 28 ans, attaché territorial spécialisé sur les questions de finances publiques locales et de gouvernance de métropole, portera plus particulièrement dans la campagne la thématique du logement d’autant plus mise en perspective par la canicule qui a causé la mort d’un travailleur du BTP. « La chaleur tue ! S’il y a une réponse à apporter c’est par les politiques publiques et notamment locales. Aujourd’hui, à Montpellier, une ville méditerranéenne et une des métropoles les plus ensoleillées de France, je ne vois pas ce qui est mis en place réellement pour apporter une réponse concrète à un épisode caniculaire extrême » estime-t-il et d’évoquer la nécessité d’ouvrir gratuitement les piscines municipales, de la réhabilitation thermique des bâtiments, de la rénovation des copropriétés dégradées… « Le logement est une des urgences prioritaires à Montpellier. Nous sommes dans une des métropoles les plus précaires de France avec un taux de pauvreté de 24%, plus de 3 000 personnes sont sans domiciles fixe, la demande de logement social explose avec des délais d’attente en moyenne de 20 mois… Quand on est dans une ville qui fait du marketing territorial en se vantant d’être une ville instagrammable, on ne peut pas répondre à la croissance démographique sans répondre à la question du logement et notamment du logement social » analyse Antoine Bertrand. Et d’appeler à « un vrai et réel plan d’urgence pour le logement » couplé à « la lutte contre la spéculation foncière » pour répondre au constat : « Aujourd’hui les classes les plus précaires mais aussi les classes moyennes n’ont plus les moyens de se loger à Montpellier. Comme l’a dit Rhany, il ne faut pas un maire de la Comédie, il faut un maire de l’ensemble de Montpellier ».
En soutien de René Revol
Ces quatre chefs de file auront la charge de porter localement la stratégie de l’Union populaire et de mettre en mouvement les Insoumis à Montpellier. « Nous avons jeté ici quelques thèmes sur lesquels nous savons nous situer. Nous allons continuer à construire notre programme de rupture. Nous l’avons illustré au niveau national, nous voulons le faire au niveau local » pose Nathalie Oziol qui appelle « tout ceux qui se retrouvent dans la rupture avec la politique de Michaël Delafosse et qui veulent balayer l’extrême droite » pour « inclure dans une liste celles et ceux qui se retrouvent dans l’opposition au maire socialiste macron compatible de Montpellier ». S’appuyant sur le divorce de certains élus écologistes de la majorité, elle estime qu’« il existe un chemin commun pour mener une liste qui nous rassemble à Montpellier ». La fin des projets routiers et de la bétonisation ne poseront pas de débats entre eux mais d’autres le seront plus. Déminant le terrain avant les questions des journalistes, elle se dit « prête à discuter de tous les sujets y compris celui de la gestion des déchets à Montpellier ».
Et pour cause, le vice-président qui porte actuellement cette politique à la Métropole après la démission de l’écologiste François Vasquez en désaccord avec le projet de CSR, n’est autre que le maire de Grables René Revol, compagnon de route de longue date de Jean-Luc Mélenchon mais également suppléant de Nathalie Oziol et dont le directeur de cabinet est Antoine Bertrand – ce dernier ne l’évoquant pas dans présentation confiera ensuite qu’il met en avant son rôle de militant à Montpellier en parallèle de sa fonction professionnelle -. Soit un potentiel caillou dans la chaussure des Insoumis que n’ont d’ailleurs déjà pas manqué d’exploiter certains. D’autant que le groupe parlementaire de La France Insoumise porte un moratoire national sur les projets d’incinération de CSR.
Alors Nathalie Oziol désamorce tout conflit interne. « Il n’y a pas de division ou d’écart de division entre René Revol et nous. Nous constatons et nous partageons l’idée que la question de la gestion des déchets n’est plus une question simple et nous ne sommes plus dans du pour ou contre. Dans ce moratoire sur les CSR, c’est une proposition que l’on porte mais nous disons aussi qu’un CSR qui monte au dessus de 1 400°C permet d’éliminer les PFAS – les polluants éternels. Je n’ai pas entendu ce que disent les écologistes là-dessus » objecte la députée qui son suppléant : « Ce qui intéresse, c’est quel est le système global que l’on veut mettre en place. Comme nous, René Revol parle de réduction des déchets et par ailleurs c’est lui qui a mis en place la Régie publique de l’eau. L’enjeu est démocratique et de ne pas s’en remettre au privé pour gérer les choses donc remettre les citoyens au coeur du processus de décision, cela veut aussi dire de remettre du public. Nous militons pour aller vers des régies publiques de tous les biens communs. L’eau c’est fait, il faut arriver à termes à une régie publique des déchets, une régie publique de l’énergie, une régie publique de tout ce qui fait nos biens communs ».
CSR ou pas CSR ?
Bien que consciente donc que la gestion des déchets est complexe, cela n’empêche pas Nathalie Oziol d’attaquer : « C’est un problème qui traîne depuis Georges Frêche et Michaël Delafosse n’a rien prévu, rien préparé, rien anticipé et s’en remet uniquement aux privés et aux industriels pour faire son boulot. Nous nous réjouissons d’ailleurs que ceux qui défendaient Amétyst il y a vingt ans, prennent en compte les enjeux écologiques et démocratiques qui accompagnent une bonne politique locale ».
Les socialistes et les écologistes refaits sur le sujet, quant au CSR à proprement parlé, si elle comprend les inquiétudes des riverains, la député ne semble pas trancher. « À ce jour nous n’avons aucune bonne solution. La question de pour ou contre le CSR enferme le débat. Il faut voir la question des déchets de manière globale et prendre en compte qu’elle a été déléguée à des industriels. Nous héritons de cette situation et la solution ne peut pas être que métropolitaine. L’erreur serait de s’enfermer dans un débat local. Si on veut diminuer la quantité de déchets à gérer, il faut les réduire et ce n’est pas qu’à l’échelle de la métropole qu’on y arrivera. On peut accélérer certaines choses mais la politique Zéro déchet est surtout une politique contre le capitalisme qui se mène aussi au niveau de l’état. Il n’y a pas de tabou sur cette question, nous sommes disposés à en discuter ».
Luttant contre le projet de CSR depuis qu’il a été mis sur la table, reste à savoir comment se positionnera maintenant Alenka Doulain au conseil de métropole le 16 juillet lors du vote sur la DSP d’Ametyst. « Les élus ont leur propre parole et se substituer à eux ce ne serait pas élégant » botte en touche Rhany Slimane par ailleurs attaché du groupe MUPES aux conseils municipal et de métropole.
Le plus dur commence
Après les deux assemblées générales, l’unité est donc proclamée par les cadres de La France Insoumise. Mais cette unité est-elle garantie à l’heure où il faudra discuter avec les Écologistes, qui partagent la même stratégie anti-Delafosse en appelant eux aussi au rassemblement auquel a déjà répondu favorablement la branche locale de l’APRÉS, mouvement politique né suite à l’exclusion de parlementaire Insoumis où se retrouvent à Montpellier une branche dissidente dont certains avec Confluence n’avaient pas suivi la stratégie de ralliement à NousSommes en 2019 ? Et justement, pour une vision complète, il ne faut pas oublier d’évoquer le mouvement citoyen Cause Commune, prolongement de NousSommes, calibré pour rejoindre une fusion LFI-EELV ou accueillir les déçus des deux. « Les deux textes sont une feuille de route que nous nous sommes engagés à respecter. C’est le gage que nous allons tenir l’orientation voulue par les Insoumises et Insoumis de Montpellier et ce jusqu’en mars 2026 » assure Nathalie Oziol.
Quant à la tête de liste, loin d’être une mince affaire, se référant au calendrier de La France Insoumise, la question se posera plus tard, une fois le processus de désignation défini au niveau national. Au jeu des pronostics, il serait étonnant que cela ne se joue pas entre Nathalie Oziol, Alenka Doulain et Rhany Slimane. Contrairement à ses deux camarades, la députée a d’ores et déjà annoncée ses intentions en étant prête à abandonner son siège à l’Assemblée nationale pour le mandat de maire. « Il y a une logique dans le sens où quand les personnes ne trouvent plus de réponses à leurs problématiques locales, ils se tournent vers leur député. Par ailleurs, LFI assume que les parlementaires seront déployés, appuieront, voire conduiront des listes dans un grand nombre de communes. Nous nous appuyons sur la visibilité et le travail fait par les parlementaires » argumente Nathalie Oziol. Au risque de dénigrer le travail d’opposition mené par Alenka Doulain depuis cinq ans ? « Elle était présente à nos assemblées et on se retrouve sur un grand nombre de positions » rejette la députée. Reste, même si elle aura permis une présence au sein des conseils, l’alliance en 2020 au second tour avec Mohed Altrad qui ne passe toujours pas auprès de certains militants. Alenka Doulain et Rhany Slimane, présents sur cette liste improbable, pourraient aujourd’hui en pâtir tandis que Nathalie Oziol avait alors pris ses distances.
« Ne vous inquiétez pas, nous aurons une tête de liste. Nous verrons au moment venu. LFI a une stratégie nationale avec ses parlementaires et si c’est Nathalie Oziol, ce ne serait pas un discrédit jeté sur quelqu’un d’autre » relativise Rhany Slimane qui poursuit : « On se bat contre les conflits de personnes mais on sait que c’est dans la nature humaine et que c’est un impondérable. On essaye vraiment que ce ne soit pas un problème dans notre activité politique ». Croyons-le sur parole et pensons que les « conflits » ont été résolus au sein de la famille insoumise. En sera-t-il de même avec leurs cousins écologistes où « les conflits de personnes » semblent concomitant de leur histoire mais chez qui le consensus est loin d’être une doctrine ? Avec désormais la volonté et la nécessité d’agrandir la famille, c’est une nouvelle épreuve qui s’annonce. Car si sur le fond programmatique et stratégique, Insoumis et Écologistes semblent se retrouver à quelques points près, sur la forme, c’est toujours une autre histoire à l’heure de constituer une liste et choisir qui la conduira. Courage aux deux partis…
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