Quel avenir pour la Nouvelle-Calédonie ? Ce mercredi 2 juillet 2025, un nouveau sommet, sur l’avenir de l’archipel, s’est ouvert à Paris. Depuis les émeutes de mai 2024 qui ont plongé le territoire dans une crise, l’Élysée a indiqué espérer trouver un accord entre indépendantistes et loyalistes calédoniens « dans les jours ou les semaines qui viennent’, en ouverture d’un sommet visant à tracer l’avenir politique et économique de la Nouvelle-Calédonie.
L’issue du sommet souhaité par Emmanuel Macron, qui réunit les différentes forces politiques calédoniennes, les principaux élus locaux et des représentants du monde économique et social, demeure incertaine. Patrice Faure, ex-Haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie et directeur de cabinet du président de la République, s’est exprimé en rappelant le contexte économique et social tendu en Kanaky.
« Ici, comme en Calédonie, les gens souffrent de vous voir souffrir », a-t-il déclaré. La présidence affirme vouloir « instaurer un dialogue garant d’un équilibre politique, social, et culturel durable, adapté à la réalité calédonienne », avec pour objectif de « dépasser les logiques d’opposition pour construire un avenir partagé, équilibré et pérenne ».
Un « délai long » de maintien évoqué
Sans former d’annonce formelle, le chef de l’État a évoqué la possibilité d’un « délai long » d’au moins 20 ans de maintien de la Nouvelle-Calédonie par la France, dans le but de permettre à l’archipel de « se remettre » de sa situation actuelle, et relancer le dialogue entre les deux parties après l’échec des négociations menées par Manuel Valls depuis le début de l’année 2025.
Nicolas Metzdorf, le député loyaliste de la Nouvelle-Calédonie, a assuré vouloir « essayer de trouver un compromis avec l’État et les partenaires indépendantistes », en appelant à plus de clarté de la part de l’État. Le FLNKS (Front de libération nationale kanak et socialiste) a indiqué qu’aucun compromis ne sera envisagé « en deçà » du projet avancé par le Premier ministre Manuel Valls, en mai dernier.
Les discussions seront consacrées à l’économie et à l’avenir d’un certain minerai, le nickel, dont la Nouvelle-Calédonie possède entre 20% et 30% des ressources mondiales et détient près de 10% des réserves dans le monde.
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