Sean Combs, ici au mois de septembre 2023, dans le New Jersey.

ANGELA WEISS / AFP

Sean Combs, ici au mois de septembre 2023, dans le New Jersey.

PEOPLE – « Ta force est un phare pour les survivantes. » Ces mots, ce sont ceux de la chanteuse Kesha qui, ce mercredi 2 juillet, a partagé un message sur les réseaux sociaux en soutien à Cassie Ventura, après l’annonce du verdict concernant son ex-compagnon P. Diddy, reconnu non coupable de trafic sexuel et d’association de malfaiteurs.

« Cassie, écrit l’interprète de Die Young sur X, je te crois. Je t’aime. » Aux États-Unis, Kesha est devenue une voix importante dans la lutte contre les violences sexuelles dans l’industrie de la musique après des années de bataille judiciaire contre son ancien producteur Dr Luke, qu’elle accusait de viol, de harcèlement moral et physique.

Cassie Ventura ne s’est pour sa part pas encore exprimée au sujet de l’acquittement de Sean Combs, contre qui elle a témoigné au cours de son procès. Son avocat, si. « Cette affaire a prouvé que le changement aurait dû avoir lieu depuis longtemps, et nous continuerons à nous battre pour les survivantes », a affirmé Douglas H. Wigdor, dénonçant des « abus qui persistent depuis des décennies sans conséquences ».

Après des semaines de témoignages et de plaidoiries, le rappeur et producteur de 55 ans a été reconnu coupable de transport de personnes à des fins de prostitution, mais acquitté de trafic sexuel et d’association de malfaiteurs, les accusations les plus importantes portées contre lui pour lesquelles il n’encourt donc plus la prison à vie.

Aubrey O’Day s’exprime

Comme Kesha, plusieurs autres célébrités n’ont pas tardé à faire part de leur surprise. C’est le cas d’Aubrey O’Day, ancienne star des Danity Kane, groupe de R & B formé par P. Diddy dans son émission d’antan Making the Band. « Le poids culturel de cette décision est incommensurable », commente la chanteuse, qui a par le passé décrit l’emprise toxique qu’exerçait le producteur sur elle.

Sur Instagram, elle poursuit : « Je ne peux qu’espérer que ces jurés n’auront jamais à voir quelqu’un qu’ils aiment endurer ce que tant de survivantes ont décrit. Mon cœur est avec Cassie, une femme qui aurait pu mener une vie et une carrière sans peur ni contrôle. Une femme qui a dit la vérité devant un tribunal, pour ensuite voir le monde décortiquer sa crédibilité plutôt que son courage. »

Aubrey O’Dana s’exprime sur Instagram.

Capture d’écran @aubreyoday

Aubrey O’Dana s’exprime sur Instagram.

« Je suppose qu’un jury ne veut tout simplement jamais croire qu’une femme reste à cause du pouvoir et de la coercition, écrit de son côté sur Instagram l’actrice américaine Rose O’Donnell, connue notamment pour ses apparitions dans Une nounou d’enfer, Nip/Tuck et Ally McBeal. Ils pensent que les femmes restent dans une relation pour quelle raison ? L’argent, ​​la célébrité. Quelle putain de blague. Cette décision me met en colère. »

En légende d’un cliché de lui le montrant tout souriant (et probablement généré par IA), 50 Cent écrit quant à lui : « Diddy a battu le RICO (Racketeer Influenced and Corrupt Organizations Act, une loi fédérale prévoyant des sanctions dans le cadre d’activités d’une organisation criminelle). Ce garçon est un homme méchant. »

« Ce garçon est un homme méchant »

L’interprète d’In da Club, dont le nom a été cité au cours du procès, prépare actuellement une série documentaire sur P. Diddy, avec qui il entretient des relations houleuses depuis le début des années 2000. « C’est comme un John Gotti gay », ponctue-t-il son message en référence à l’ancien chef de la mafia lui-même acquitté des accusations de racket, précise le magazine Variety sans pour autant expliquer le clin d’œil à l’homosexualité.

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Arrêté à l’automne 2024, Sean Combs était accusé de s’être servi de son empire musical pour bâtir un système violent de trafic à des fins d’exploitation sexuelle dans un cadre bien précis, celui des « freak offs », des soirées sexuelles orgiaques de plusieurs heures, voire plusieurs jours, impliquant des travailleurs et des travailleuses du sexe.

Dans l’attente du prononcé de sa peine pour le chef d’accusation dont il a été reconnu coupable, qui pourrait lui valoir jusqu’à 20 ans de prison, ses avocats avaient demandé sa libération conditionnelle. Ce qui a été refusé par le juge Arun Subramanian, qui invoque un historique de « violence » et de « mépris de la loi » de la part de l’artiste.