C’est une tour qui, depuis sa genèse, n’aura jamais réussi à s’extirper des polémiques. La Tour Montparnasse, que le ministre de la Culture André Malraux rêvait en « beffroi des temps modernes », n’a jamais su trouver sa place dans le cœur des Parisiens. « Veuve noire », « funeste candélabre », « balafre »… Dès son inauguration, en juin 1973, l’édifice haut de 210 m, à la croisée de trois arrondissements de Paris (VIe, XIVe et XVe), sera frappé d’un rejet durable.
Un demi-siècle plus tard, la « Demoiselle de béton » et ses 54 étages sont toujours enlisés dans des polémiques lorsqu’il s’agit d’évoquer la difficile rénovation de l’édifice. Ce mercredi, le Conseil de Paris a ainsi voté, dans la douleur (avec les voix du PS et celles de la droite), un protocole d’accord avec les copropriétaires de l’Ensemble immobilier de la tour Maine-Montparnasse (EITMM) en vue d’engager la transformation de son centre commercial.