Publié le
3 juil. 2025 à 18h32
Bagatelle, l’emblématique Maison de santé protestante de Bordeaux est en péril. En effet, depuis le retrait en octobre 2024 de l’hôpital des armées Robert-Picqué qui s’était engagé dans une fusion avec l’établissement privé à but non lucratif situé à Talence, l’hôpital risque une possible « cessation de paiements » d’ici fin 2025. Ce qui pourrait entraîner la fermeture de services vitaux tels que la maternité, les urgences et la réanimation.
Mobilisé pour « sauver l’hôpital Bagatelle », le Conseil municipal de Bègles a voté, mardi 1er juillet, lors de sa séance, une motion de soutien à la Fondation de l’hôpital Bagatelle en appelant l’État « à prendre ses responsabilités ».
L’objectif : lui demander « de respecter ses engagements contractualisés et prévus » dans le dossier Bahia, le nom donné au projet de regroupement hospitalier entre Bagatelle et l’hôpital d’instruction des Armées Robert-Picqué.
« Un pique-nique solidaire »
Or, depuis le désengagement du service de santé des armées, un apport de 24 millions d’euros permettrait d’équilibrer le modèle économique du nouvel hôpital rapporte un communiqué du collectif Unis pour Bagatelle du conseiller départemental écologiste Bruno Béziade. Collectif qui, dimanche 6 juillet, organise « un pique-nique solidaire pour Bagatelle » dans les jardins de l’hôpital.
« Il est temps de mener une politique de santé ambitieuse en investissant fortement en faveur d’une santé publique accessible, de qualité, bien dimensionnée et justement répartie sur le territoire », déclare de son côté le maire de Bègles, Clément Rossignol Puech. Et d’ajouter : « Devenu le deuxième hôpital de la métropole bordelaise en termes de flux, Bagatelle emploie 1 600 personnes et répond quotidiennement aux besoins de milliers de patients. »
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Postée le 19 juin sur la page Facebook de la Fondation Bagatelle, une vidéo rappelle qu’il « ne s’agit pas d’un combat politique » mais d’une « alerte citoyenne » tout en soulignant que les professionnels de santé sont inquiets pour l’avenir. « Nous voulons rester un hôpital sans dépassement d’honoraires, au cœur du service public hospitalier, et ouvert à tous », peut-on lire en commentaire.
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