Par
Rédaction Paris
Publié le
3 juil. 2025 à 19h27
« Depuis une quinzaine de jours, on a fait 85 dépannages sur ce type de tronçons. On fait en moyenne, chaque année, à peu près 300 dépannages de ce type, évidemment plutôt concentrés l’été », a déclaré lors d’une visite de chantier, Nicolas Perrin, directeur régional d’Enedis pour Paris.
Ont notamment été touché fin juin 2025 : l’ancien palais de justice de l’Ile de la Cité et la préfecture de police. Enedis espère endiguer ce phénomène en grande partie avec le remplacement de câbles souterrains anciens par du matériel moins sensible à la chaleur, un chantier entamé depuis une quinzaine d’années et prévu pour durer encore 25 ans.
« Quand on renouvelle un tronçon, on divise par 33 le nombre d’incidents »
Dans le 15e arrondissement, une belle tranchée de 200 mètres laisse apparaître des câbles à isolation papier imprégné d’huile (ou CPI), une technologie qui date des années 1970, en cours de remplacement par des câbles « imaginés en prenant en compte les montées de température ». Une enveloppe isolante synthétique composée de différents types de plastiques, dont du polyéthylène, entoure « l’âme du câble », soit le cœur en aluminium qui conduit le courant.
« Quand on renouvelle un tronçon comme on est en train de le faire aujourd’hui, on divise par 33 le nombre d’incidents observés sur le réseau », a indiqué M. Perrin.
En sous-sol, la température « peut monter jusqu’à 80-90°C »
Car lors des épisodes caniculaires, le réseau parisien, 100% souterrain, est soumis à rude épreuve : ces derniers jours, « on a approché les 40°C à l’ombre (…) » soit 50°C en plein soleil, a souligné M. Perrin. Du fait de la couleur sombre du macadam parisien et d’une température ne faiblissant pas suffisamment la nuit, « la chaleur s’accumule toute la journée » et en sous-sol, « peut monter jusqu’à 80-90°C », a indiqué M. Perrin.
À ces températures, les câbles ancienne génération subissent « une dilatation particulière qui fait travailler les accessoires de jonction », sortes de gros dominos reliant les tronçons de câbles de jonction, mettant le réseau en défaut.
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Les chantiers de remplacement sont programmés toute l’année, à raison de 100 kilomètres par an, pour un montant chaque année d’environ 40 millions d’euros. Tempêtes, inondations, canicules : Enedis investit 1,3 milliard d’euros chaque année en France pour pouvoir rendre plus robustes ses réseaux, qu’ils soient souterrains ou aériens.
Avec AFP.
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