« Quand je marche au milieu des poubelles et me rends compte des conditions dans lesquels vivent les habitants, souvent abusés par des marchands de sommeil, je comprends le défi majeur que portent les institutions. »

En ouverture du premier Comité métropolitain de l’habitat, jeudi 3 juillet, la préfète déléguée à l’égalité des chances décrit sa visite, quelques heures plus tôt, aux Rosiers.

Opération de requalification

Avec le préfet de région, Georges-François Leclerc, Isabelle Épaillard est venue faire un point d’étape de l’opération de requalification des copropriétés dégradées d’Intérêt national (Orcod-In) en cours dans le quartier du 14e arrondissement. Comme la Maurelette (15e), le Mail (14e) et Consolat (15e), le quartier des Rosiers doit profiter d’un plan de redressement. Après un diagnostic rendu par l’Établissement public foncier en février, « trois des quatre dossiers sont bouclés » et sont « remontés vers le ministère du logement », présente Isabelle Épaillard, pour « obtenir un décret, condition pour bénéficier de la solidarité nationale et effectuer les travaux nécessaires ».

Si le sort de ce quartier « en cours de finalisation » n’a pas filtré, cette visite matinale a permis au préfet et à la préfète déléguée de constater une partie des problèmes aux Rosiers. Et de décider de « premières actions » dans « la gestion urbaine de proximité ».

« La Ville et la Métropole ont été contactées pour intervenir dans les meilleurs délais sur le désencombrement des espaces extérieurs privés des Rosiers, où une opération restauration de cadre de vie a été menée par la police nationale la semaine passée. La fourrière municipale a été contactée pour le retrait de voitures ventouses », détaille la préfecture. Si Isabelle Épaillard décrit les Rosiers comme « l’une des copropriétés les plus fragilisées de la ville », elle dénombre toutefois « une vingtaine de copropriétés dégradées » à Marseille.