Les internationales pourront concilier en amont des prochaines compétitions internationales la WNBA et l’équipe de France, ont indiqué mercredi les dirigeants de la Fédération française de basket.

« Aujourd’hui, la volonté de nous tous, c’est de laisser les joueuses vivre leur vie, et ça veut dire pour certaines les laisser-aller en WNBA (la ligue professionnelle nord-américaine de basket féminin) », a déclaré Jean-Pierre Siutat, le président de la Fédération.

Cette précision, effectuée lors de l’annonce de la prolongation de Jean-Aimé Toupane à la tête des Bleues, fait suite à la polémique autour du cas de Marine Johannès à l’été 2023. L’encadrement des Bleues avait refusé qu’elle rejoigne la préparation à l’Euro en cours de route, au nom de la cohésion de groupe, pour faire un aller-retour dans sa franchise de New York, une décision qui avait débouché sur sa non-sélection.

Un an avant les Jeux olympiques de Paris, la Fédération avait finalement maintenu cette règle, acceptée par les joueuses concernées (Johannès, Gabby Williams, Iliana Rupert). Mais Williams notamment, meilleure joueuse des Bleues lors du tournoi olympique où elles ont décroché la médaille d’argent, avait indiqué qu’elle ne renoncerait pas chaque été à la saison de WNBA (de mi-mai à mi-septembre), lucrative et sportivement très relevée, après celle disputée en Europe.

Les joueuses éventuellement concernées, dont le nombre est probablement amené à augmenter (Lacan, Fauthoux, Leite, Salaün, Malonga), pourront donc, dès l’Euro 2025 (19 au 29 juin en Italie, Grèce, République tchèque et Allemagne), rejoindre le groupe France seulement 14 jours avant le début de la compétition, comme l’exige l’accord entre la WNBA et la Fiba (Fédération internationale).

« On commencera la préparation avec les filles qui seront disponibles puis, dans un deuxième temps, les filles qui viendraient de la WNBA, nous rejoindrons. Et à l’issue de cette préparation on fera la sélection pour l’Euro », a expliqué Toupane.

La NBA est tenue de libérer les internationaux 28 jours avant les compétitions : « On a un travail à effectuer pour que les délais soient identiques et qu’il soit, évidemment, porté à 28 jours » pour les joueuses, a estimé le directeur technique national Alain Contensoux.