Sale temps pour les habitants de l’étang et les alentours. Après les découvertes des deux cas autochtones de chikungunya à Salon-de-Provence, fin juin, qui sont désormais passés à cinq cas, avec un épisode qui n’est pas terminé, selon le site internet de France santé publique, c’est la dengue qui a été détectée sur la commune de Rognac.
C’est l’association des Brets-Barjaquets (ABB), zone décidément peu épargnée en ce moment (avec l’incendie de Spur environnement le 14 juin), qui a communiqué sur Facebook, mercredi : « Nous avons été informés d’un cas de dengue avéré dans le quartier des Barjaquets. Nous avons contacté l’Agence régionale de santé (ARS) qui nous a confirmé ce cas. Une enquête a été réalisée, des mesures ont été prises et une démoustication sera effectuée demain (ce matin Ndlr.) de 4 à 8 heures du matin dans un rayon de 150 mètres autour du foyer infecté, suivant les consignes de l’ARS », écrivent ceux qui se revendiquent comme une association indépendante.
Forte fièvre, céphalées intenses
On trouve trace de l’opération de démoustication sur la page Ville de Rognac, mais sans évoquer le cas de dengue : « L’ARS Paca a mandaté l’Entente interdépartementale pour la réalisation d’une campagne d’éradication du moustique tigre cette semaine sur une partie de la commune. Cette opération consiste en une pulvérisation d’insecticide depuis la voie publique à partir d’un véhicule, et si nécessaire, peut être complétée par des interventions ciblées à l’aide d’appareils portables, dans les espaces extérieurs (cours, jardins) des domaines privés. Ce traitement ne revêt pas de danger particulier et les foyers concernés ont été informés en boîtes aux lettres ».
Avec une vidéo amusante de l’ARS sur la démoustication, qui donne la parole à un moustique tigre, dont le ton ne colle pas forcément avec les symptômes associés à la dengue : forte fièvre, 40 degrés, céphalées intenses, douleur rétro-orbitaire, douleurs musculaires et articulaires, nausées, vomissements…
Aussitôt, les habitants des autres parties de la commune ont réclamé des interventions similaires par chez eux. Sans savoir forcément qu’un cas de dengue était à l’origine de cette opération.
Débroussaillage dans les écoles
Interrogé, le maire, Christophe Gonzalez (RN), reconnaît qu’il aurait peut-être fallu l’ajouter dans la publication et plaide à nouveau son manque d’expérience dans la fonction. « Je vais voir pour le faire ajouter. Les réseaux sociaux et moi ça fait deux, j’avoue. En tout cas, après avoir été informés, lundi ou mardi, on a fait le nécessaire dans les écoles, au niveau du débroussaillage. Et au niveau du nettoyage, à l’intérieur et à l’extérieur, pour que les enfants ne touchent pas les produits. Ce que je peux vous dire c’est que c’est un cas rapporté d’une zone infectée ».
Contactée, l’ARS confirme cette information : « On en a régulièrement, des cas rapportés. Actuellement, il y en a 29 dans les Bouches-du-Rhône. C’est pour cela que nous n’avons pas communiqué, contrairement à Salon-de-Provence où c’étaient des cas autochtones, de gens qui n’avaient pas voyagé. On a fait du porte à porte la semaine dernière, pour trouver le patient zéro, qu’on n’a toujours pas décelé car il est peut-être asymptomatique. Et à Rognac on a quand même demandé à notre opérateur de démoustication, l’entente interdépartementale, d’intervenir ».
Le cas de dengue a été annoncé sur Facebook et confirmé par les autorités. France santé publique publie chaque mercredi un bilan de la situation. Photo E.EB.
Sur Facebook, l’information de l’ABB a également été reprise par un membre de la liste conduite par Willy Nicolet aux dernières municipales, Rognac Autrement, Swan Zanic, avec plus de 120 partages actuellement et des informations complémentaires sur le cas de dengue, qui se situerait sur l’allée des Oliviers. Et bien sûr, de nombreux reproches sur le fait de ne pas en avoir été informés par la municipalité. À Rognac, décidément, les municipales sont bien lancées.